#1 Lâcher les conseils
"Tu devrais le quitter, il est toxique". "Tu devrais te laisser pousser la frange"."Tu devrais le rappeler". Vous avez remarqué ? Copines, parents, collègues... ont leur mot à dire sur les choix qui sont "bons" pour vous. En vous rappelant que chacun ne parle jamais que de lui (ses frustrations, ses échecs, ses rêves...) quand il donne un avis, vous aurez moins de mal à répondre distraitement "oui, oui"... avant de faire ce que vous souffle votre seule voix intérieure. Car se laisser dicter sa vie à coups d’avis, c’est comme refiler à autrui un billet d’avion qu’on aurait mis 6 mois à payer pour qu’il parte en vacancesà notre place. Absurde ? Comme écouter les autres...
#2 Lâcher son nombril
Non, le monde n’est pas occupé à vous juger 24h/24. Il a d’autres chats à fouetter que penser à votre petite personne. Et derrière la peur d’être jugée se cache souvent un égo imposant, voire contrarié... Donc en attachant moins d’importance à vous-même, vous donnerez moins d’importance à l’avis des autres. D’ailleurs, si vous pouviez visiter la tête de vos congénères, vous pourriez enfin voir ce qui les préoccupe vraiment : pas vous, eux. Car"tout le monde éprouve de l’insécurité, rappelle David Sack, psychothérapeute. Et tout le monde est en train de se demander si l’autre le juge positivement." Bref, chacun voit l’univers à travers son petit nombril.
#3 Lâcher son passé
Brené Brown, chercheuse en Sciences Humaines et Socialesà l’Université de Houston et reine de l’empowerment, a passé sa carrière à étudier la honte et les façons de développer ce qu'elle appelle la "résilience de la honte", c’est à dire la capacité à passer outre. Selon elle, une trop grande importance accordée au jugement des autres vient souvent d’une enfance passée avec des parents émotionnellement distants, ou cassants, ou démesurément exigeants... qui ont entretenu une fragilité narcissique devenue dépendance au regard des autres. Il est temps d’arrêter d’être une gamine en mal de reconnaissance parentale. Via une thérapie si nécessaire !
#4 Lâcher la perfection
"Il est difficile de se débarrasser de la croyance selon laquelle, si l’on fait les choses à la perfection, on sera aimé. Or la perfection n’existe pas, prévient David Sack. Et puis ce que les gens pensent de vous a souvent moins à voir avec ce que vous êtes vraiment qu’avec leurs expériences et préjugés inconscients". C’est pour cela même, que vous aurez beau être hyper sympa avec untel, il continuera d’afficher ouvertement son hostilité. Si ça se trouve, c’est juste votre voix qui lui rappelle inconsciemment celle d’une vieille tante revêche. Et ça, vous ne pourrez jamais le maîtriser, donc laissez chacun vous détester si ça le chante. Vous verrez comme ça libère.
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#5 Lâcher les ambitions d’autrui
"Il est temps de rebrancher le GPS intérieur" recommande Elyse Santilli, coach en psychologie positive. Ce qui signifie faire des choix selon ses désirs, et non ceux des autres. Pour cela, elle propose une petite introspection : "auscultez votre carrière, vos relations, vos passe-temps... Sont-ils dictés par l’envie ou pour plaire ? Que tenteriez-vous si vous n’aviez pas si peur d’être jugée... et faites-le ! Remettez à plat vos valeurs et laissez-les guider vos actions."Et puisqu’il y aura toujours des grincheux pour vous critiquer, même si vous vous contentez de respirer l’air assise sur une chaise, autant faire des choses qui les agace vraiment... mais vous plaisent.
#6 Lâcher le syndrome de la bonne élève
Dans le Fight Club Féministe (ed. Autrement), Jessica Bennett rappelle tous ces siècles de conditionnement des femmes, à être considérées comme "le sexe faible, à nous entendre dire qu’on n’est pas à notre place, au point d’en saturer notre inconscient." Bref, les filles ont intégré le syndrome de la bonne élève : à savoir attendre trop souvent une validation positive à la moindre de leurs actions, et cela même quand elles ont déplacé des montagnes et devraient seulement être fières et s’en glorifier. Or ce syndrome donne une prise aux malveillants, toujours prompts à déstabiliser, par jalousie. Arrêtez d’attendre des bonnes notes, l’école c’est terminé...
#7 Lâcher les gènes des cavernes
Inutile de se marteler la poitrine en se disant que si on dépend autant du regard et de l’avis des autres, c’est qu’on n’est qu’un paillasson minable. Rien à voir. Si tout le monde (sauf les psychopathes) s'inquiète de ce que les autres pensent d'eux, c’est un héritage de nos ancêtres des cavernes : loin de la tribu, point de survie. Cet atavisme de la dépendance au groupe est restée... “La bonne nouvelle c’est que vous n'êtes pas seule dans ce cas alors pardonnez-vous d'être humain mais définissez chaque matin vos priorités du jours selon vos propres besoins“ conseille Elyse Santilli.
#8 Lâcher la meute
À force d’être vraiment vous-même, vous vous rendrez compte que des gens qui vous ressemblent vraiment se sont agrégés à vous. Et que les autres ont naturellement fui. Ce sera un petit cercle, mais douillet, qui ne vous donnera pas l’heure si vous ne l’avez pas demandée, ou à qui vous pourrez répondre : "Merci pour ton avis, mais en fait je vais faire comme je le sens". "Nous ne pouvons pas contrôler ce que les autres pensent ou disent, rappelle David Sack, mais nous pouvons contrôler notre réaction à leur opinion. C'est vraiment à vous de déterminer si leurs commentaires sont utiles ou valides." Ou pas.