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8 façons de réussir sa coloc

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Au lieu d’habiter une boîte de conserve à plus de 700€/mois, vous envisagez une coloc ? Tant mieux, tout le monde le fait, et puis ça vous fera des souvenirs extras pour quand vous serez vieille. Encore faut-il éviter quelques pièges.

#1 Le casting idéal
Primordial, sous peine de déclencher rapidement un conflit 24/24. Idéalement, castez des profils qui vous ressemblent : vivre avec une héritière, même cool, alors que vous êtes fauchée peut vite vous plonger dans une spirale de dépenses inutiles (elle vous demande de partager le prix de la caisse de Ruinart qu’elle a payée pour l’apéro). Attention aussi aux incompatibilités-horaires (vous êtes lève tôt, ils sont couche tard, ou inversement) et au profil psycho (évitez les gens trop autoritaires, nymphos, radins, crados). Méfiance aussi : même une coloc avec une(e) ami(e) peut s’avérer catastrophique.

#2 La répartition du territoire
Surtout pas d’appart trop petit : il faut que chacun bénéficie de sa taverne d’ours. Un appart bon pour la coloc doit contenir : une pièce commune assez grande pour s’y retrouver tous ensemble, ou même y inviter des amis, une chambre pour chacun, une cuisine correcte, une salle de bain accessible depuis un espace neutre (et non en traversant la chambre de l’un), un lave linge (sinon gare à la montagne de vieilles serviettes dans les coins). Dès votre arrivée, donnez les règles d’or de votre territoire : on ne pille pas votre dressing quand vous êtes absente, on ne squatte pas votre lit non plus. Bref, votre tanière à vous n’est pas un hôtel.


#3 Les bons comptes

Comme l’abonnement EDF ou wifi ne peut être pris à plusieurs, il échoie forcément à l’un des occupants. Il convient alors, pour les autres, de ne pas traîner des pieds à la fin du mois, et payer leur part à l’heure dite. Sinon, nouvelles tensions garanties. Pour éviter de courir après des bouts de factures chaque mois, ceux qui ont pris le bail et tous les abonnements peuvent d’ailleurs faire un loyer all inclusive aux autres occupants. Et surtout, instaurer la journée des comptes, et une cagnotte courses pour le mois. À moins que chacun ne préfère s’acheter ses petits plats, auquel cas, là encore, on ne pille pas dans la gamelle des autres.

#4 Les tours de corvées
Attention, c’est souvent par là que les embrouilles commencent. Avec l’inévitable petit jeu consistant à faire semblant de ne pas avoir remarqué le désordre ou la crasse dans les coins, pour que les autres s’y collent. Donc on fait comme à l’armée, ou comme avec des ados feignasses : un grand tableau aimanté sur le frigo indiquant les tours de corvée de chacun (vaisselle, aspirateur, récurage des wc). Ou mieux, on prend quelqu’un pour le ménage (si on a les moyens, bien sûr). On rappelle aussi aux autres le savoir vivre : on rince la baignoire après son passage, on récure sa casserole après sa tambouille perso, on n’emprunte pas les serviettes des autres, etc.


#5 Les incrustes contrôlées
On dit souvent qu’il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres. Mais bon, là c’est trop tard, vous y êtes. Et puis certains fans de la coloc vous diront que la vie en meute, c’est "super giga génial". Oui, d’accord, mais à condition d’y introduire un certain savoir vivre. Par exemple si vous voulez inviter à dîner vos amis à vous, prévenez les autres occupants à l’avance. Et réclamez d’avoir les mêmes égards. Idem si vous avez trouvé l’amour (cool !) : n’en faites pas un(e) coloc clandestin(e) qui squatte l’appart 7/7, au risque de taper rapidement sur les nerfs de vos cohabitants. Etc.

#6 La coloc intergénérationnelle
En Hollande, des étudiants ont été invités à venir vivre gratuitement dans une maison de retraite (Humanitas), en échange de petits services rendus aux personnes âgées (cours d’informatique, courses, jeux de société) et ces jeunes pensionnaires soient ravis de cet échange de bon procédé. En France aussi, la colocation étudiant-personne âgée connaît un engouement croissant, via un panel d’associations solidaires. Et pourquoi pas ? La coloc intergénérationnelle peut même s’avérer idyllique pour ceux qui veulent écrire leur thèse tranquille (plutôt qu’en coloc avec une bande de teufeurs). Bon, sauf si on tombe sur mémé pipelette.

#7 Le mental adéquat
Attention, il n’y a pas que les autres qui peuvent être désagréables en coloc. Et vous-même pouvez vous révéler trop revêche pour ce genre d’aventure. Car la colocation est comme la vie de couple, mais en groupe. Et il faut le bon mental : accepter que l’on n’est pas vraiment chez soi, que les gens ont des défauts, et qu’ils ne fonctionnent pas comme nous. Mieux vaut aussi être ni trop maniaque, ni misanthrope, ni à 10 euros près (oui, ils ont mangé vos yaourts, bah tant pis). Il faut également supporter que les gens aillent mal, ou trop bien (rient à 3h du matin dans la cuisine alors que vous dormez). Bref, il faut beaucoup de souplesse mentale.


#8 Les mauvaises surprises

Les départs de coloc peuvent aussi contenir leur lot de mauvaises surprises. On en a vu encaisser les loyers et ne jamais les reverser au propriétaire, d’autres partir sans résilier leur nom sur le bail avant de se retrouver avec des arriérés de loyer pour une chambre inoccupée, etc. Avec souvent les parents ou grands parents (cautions) obligés d’éponger. Alors là encore, planifiez tout : un œil sur les factures bel et bien payées, organisation des départs avec remise en location immédiate de la chambre inoccupée, etc. Ce serait dommage d’avoir passé toutes ces années cool en bande pour se mettre à se haïr au moment du départ !


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