
L'année dernière, la Convention sur la diversité biologique (CDB) fêtait ses 25 ans d'actions pour la biodiversité, qui lutte pour la protection de toute forme de vie sur Terre (animaux, plantes, êtres humains,...). Une Journée Internationale qui nous vient des Etats-Unis pour encourager la compréhension des enjeux liés à la biodiversité et accroître la sensibilisation sur ce sujet. Un enjeu de taille qui concerne tous les secteurs, y compris celui de la mode.
Lacoste x Save Our Species : 3520 polos pour 3520 espèces menacées
En 2018, Lacoste avait entamé un partenariat de trois ans avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), visant à protéger des espèces en voie d’extinction. Pour la seconde année consécutive, la marque a créé 3520 polos en piqué de coton blanc où l’emblématique crocodile a laissé place à dix espèces animales en voie de disparition. Pourquoi 3520 ? Parce qu’il ne reste pas plus de spécimens vivants. L’opération est mondiale mais chaque capitale propose son animal : 589 Lynxs d’Espagne à Paris, 150 Rhinopomes du Yémen à Londres ou encore 90 Antilopes blanches à Berlin. L’intégralité des bénéfices soutiendra les efforts de l’UICN dans ses actions de conservation de la nature. Lors de la dernière édition, les polos de la collection Lacoste x Save Our Species présentés après le défilé de la marque pendant la Fashion Week de Paris ont été vendus en seulement 24 heures.
Mango réduit sa consommation en eau de près de 4 millions de litres pour la fabrication de ses jeans
Désireuse de continuer à miser sur une mode plus respectueuse de l’environnement, Mango, en collaboration avec des experts en la matière, a développé deux initiatives. Tout d'abord, l'introduction de la technologie eco-wash, conçue par la société Jeanologia, qui permet de réduire la consommation d’eau, d’énergie et de produits chimiques. Ensuite, l’utilisation du coton BCI ("Better Cotton Initiative") dans la fabrication textile permet l’usage de techniques de culture durables en réduisant la consommation d’eau et de substances chimiques, favorisant la sécurité et la santé des travailleurs. Grâçe à la mise en place de ces initiatives, 38% de la collection de jeans printemps/été 2019 présente des caractéristiques plus durables. Pour la prochaine saison automne/hiver 2019, Mango prévoit que plus de la moitié de la production de ses jeans sera durable.
LVMH et Kering poursuivent leurs actions en faveur de l'environnement
Le 14 mai 2019, le groupe de luxe français LVMH annonçait la signature d'un partenariat de 5 ans avec l'UNESCO pour soutenir le programme "L'Homme et la biosphère" dont l'objectif est d'agir en faveur de la conservation de la biodiversité au niveau mondial. Un engagement environnemental de LVMH, formalisé dans le programme Life (LVMH Initiatives For the Environment), lancé en 2012, avec l'objectif di'ici 2020 d'améliorer la performance environnementale de 100% des produits du groupe. Un objectif qui passe par la réduction d'émission de CO2, liée à la consommation d'énergie, la création de produits d'excellence tout en restant attentif à la tracabilité et à la conformité des matières premières utilisées. Alexandre Capelli, manager Environment - Sustainable Development chez LVMH explique : "notre mission est de déployer les meilleurs standards environnementaux dans la mode pour l'ensemble des marques du groupe".
"Le développement durable se retrouve aujourd’hui au cœur des discussions, et c’est une très bonne nouvelle. Il faut maintenant aller plus vite, apprendre à sortir de sa zone de confort et collaborer toujours davantage, entre entreprises du secteur du Luxe et de la mode mais aussi avec les autres secteurs", ajoute Marie-Claire Daveu, directrice du développement durable chez Kering. Pour atteindre son objectif visant notamment une réduction de 40 % de son empreinte environnementale et de 50 % de ses émissions de CO2, Kering a mis au point un outil pionnier, baptisé "Compte de Résultat Environnemental", qui permet de calculer l’impact de son activité sur l’environnement (les ressources naturelles) tout au long de sa chaîne d’approvisionnement, depuis la production des matières premières jusqu’à la distribution des produits en boutiques. Tout récemment, le groupe a lancé un projet pilote qui est une première dans l’industrie de la mode : un coton biologique 100% traçable, c’est-à-dire doté d’une empreinte chimique unique qui permet de remonter jusqu’au champ de coton. Parce qu’il réduit de 80 % l’impact sur l’environnement par rapport au coton traditionnel, le coton biologique est devenu un enjeu clé pour Kering et ses marques. Un lot d'initiatives à suivre de près pour les différents acteurs du secteur. Pour rappel, la mode - avec ce nouveau phénomène de la fast fashion - est la deuxième industrie la plus polluantes au monde, juste derrière le pétrole.