
Du 29 avril au 4 mai 2019, la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) se réunira pour adopter une nouvelle évaluation mondiale des écosystèmes, une première en quinze ans. Mais les résultats risquent d’être particulièrement désastreux. Selon le dernier projet de rapport en date de l’ONU, 500 000 à 1 000 000 d’espèces végétales et animales, sur les huit millions estimées, pourraient disparaître totalement de la surface de la Terre, la plupart "dans les prochaines décennies".
Des conclusions quasi apocalyptiques, obtenues après trois années de travaux scientifiques, qui pourraient annoncer le début de la sixième "extinction de masse", la toute première officiellement attribuée à l’Homme. Depuis 500 ans, elle est à l’origine de la disparition d’au moins 680 espèces de vertébrés et le rapport estime que trois-quarts des surfaces terrestres, 40% de l’environnement marin et la moitié des cours d’eau ont été "gravement altérés". Premiers responsables de cette situation : l’utilisation massive des terres, notamment pour l’agriculture, l’exploitation directe des ressources animales, le réchauffement climatique et les multiples pollutions. Un compte-rendu alarmant qui pourrait être amené à changer au cours des prochaines réunions de l'IPBES mais qui prouve, une fois de plus, qu’il est grand temps d’agir.