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5 chanteuses avec qui passer l’automne

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Séductrices post Lolita, militantes du groove ou jeunes fées de la pop moderne : les filles ont leur mot à dire cet automne. La preuve avec 5 chanteuses aux profils variés mais au talent sûr.

Sophie Ellis Bextor : l'art du comeback

Elle n’a pas perdu son air mutin, son regard revolver et sa silhouette langoureuse : 15 ans tout juste après l’énorme tube “Murder On The Dance-Floor“, la chanteuse british Sophie Ellis-Bextor nous revient avec un nouvel album.  Familia  est le successeur de Wanderlust, très bien reçu au Royaume-Uni, un peu moins en France, sans doute parce qu’il délaissait l’électro sous influence disco pour s’inscrire dans une tradition de pop typiquement britannique, soulignée de cordes baroques. Confectionné avec le musicien Ed Harcourt au retour de leurs vacances respectives en Amérique Latine, Familia témoigne de la même énergie que Sophie Ellis-Bextor mettait jadis à tuer ses rivales sur la piste de danse. De l’ouverture up tempo de “Wild Forever“ à la conclusion joliment ensoleillée de “Don’t Shy Again“ en passant par la pop eighties de “Death of Love“ et le folk orchestral de “Unrequited“ (duo avec Matthew Cars de Nada Surf), l’album nous fait à nouveau succomber au charme de sa voix suave.

Sophie Ellis-Bextor, Familia (Cooking Vinyl), disponible.

M.I.A. : chanteuse au poing levé

Sa musique comme son personnage divisent. Tant mieux, c’est dans la polémique que s’épanouit la chanteuse anglaise d’origine sri-lankaise, férocement engagée depuis ses débuts. Dans le genre groovy, AIM, son nouvel album, en impose. Déjà par ses beaux featurings : Blaqstarr et Diplo se sont chacun attribué un remix sur l’étrange ritournelle “Bird Song“ et Zayn Malik s’invite sur “Freedun“. Puis par son potentiel tubesque : outre l’ultra addictif  “Go Off“, “Borders“ ou “A.M.P (All My people)“ assurent le beat et les paroles revendicatrices. Même un titre plus lent comme “Foreigns“, critiqué pour ne pas être à la hauteur de l’énervement habituel de la jeune femme, tire son épingle du jeu. Maniant un girl power pacifiste et militant, restant cependant féminine, la chanteuse militante garde sa place à part sur la scène pop internationale. Et quand M.I.A annonce qu’il pourrait être son dernier, on croise les doigts pour qu’elle change d’avis.

M.I.A, AIM (Interscope/Universal), disponible. En live au Festival Pitchfork, à Paris, le samedi 29 novembre.



Cléa Vincent : la fille des années 80

Elle a déjà derrière elle un premier album, signé dans une major sans être jamais sorti… C’était en 2012 mais, jugeant que son heure n’était pas encore venue, Cléa Vincent n’a pas perdu la foi et a persisté dans sa pop francophone, légère comme une bulle de savon. Pianiste de formation, dotée d’une voix affirmée et faussement enfantine, cette trentenaire sait ce qu’est un son acidulé et ne se prive pas d’appliquer sa recette aux morceaux de son album, fort joliment baptisé Retiens mon désir. Outre le tube de la rentrée, l’addictif “J’m’y attendais pas“, on y savoure des titres sous influence eighties comme le titre éponyme, le bien-nommé “Electricité“ ou encore “Château perdu“ à la douce mélancolie (“Tu m'as émue/ Château perdu /Des contes de fées/ Des soirs d'hiver/ Je sais que tu ne reviendras plus/ Pour me parler…“). Cléa Vincent, c’est vous, c’est nous, c’est notre bonne copine et unechanteuse avec qui on a envie de fredonner dès le matin blafard de novembre. Aucune raison de se retenir de l’aimer.

Cléa Vincent, Retiens mon désir (Midnight Special Records), disponible.

Kate Tempest : la poète urbaine

Avec sa bouille enfantine, sa longue chevelure blonde et bouclée et ses yeux bleus rêveurs, on ne l’imaginerait pas en passionaria des mots. Pourtant, à bientôt 31 ans, Kate Tempest a déjà 16 ans de carrière. Lauréate du prix Ted Hugues, poétesse et auteure hip-hop née dans le sud de Londres, elle aime depuis toujours explorer les émotions et les mouvements de sa ville. Let Them Eat Chaos est né d’un poème de 48 minutes, ici repris en format album sans en perdre sa force. Elle dénonce l’injustice sociale de son pays, l’inconsistance européenne, la menace terroriste, le contentement de soi ambiant : “Saccharine ballads and selfies and selfies and selfies“, scande-t-elle. Sur une trame musicale hip-hop ou dubstep, la chanteuse rappeuse aligne ses rimes percutantes et signe un album de spoken word qui a de la suite dans les idées. En témoigne des morceaux de bravoure comme “Europe is Lost“, “Whoops“ ou encore la conclusion anxiogène et néanmoins optimiste de “Tunnel Vision“. Le tout orchestré par le producteur de Franz Ferdinand et Bat For Lashes, Dan Carey. On s’incline.

Kate Tempest, Let Them Eat Chaos (Fiction/Caroline), disponible.

Laura J Martin : la virtuose de la pop

C’est ce qu’on appelle une forte personnalité. Originaire de Liverpool, la chanteuse Laura J Martin compose ses morceaux seule, et le nombre d’instruments qu’elle maîtrise laisse rêveur : le piano, la guitare, la mandoline, la flûte… Sans oublier sa voix, haut perchée, qu’on imaginerait sépia si on devait lui donner une couleur. Après deux albums très remarqués par la presse spécialisée, On The Never Never devrait lui ouvrir davantage de portes. Enregistré à Nashville avec la crème des musiciens américains indépendants (Brian Kotzur de Silver Jews ou Matt Swanson de Lambshop), évoquant les paradoxes de notre société de consommation sans pour autant donner de leçon, cultivant un humour très fin, il brille d’une pop hyper maline mais accessible. Ses points d’orgue (“I Can’t Bear To Feel Myself Forgotten“, “That’s The Way”, “On The Never Never“) rappellent une certaine Kate Bush. Sans oublier des yeux de chats et une jolie frange Swinging London : on ne résiste pas.

Laura Martin, On the Never Never (Kartel/Shape /K&B Music Service), disponible le 28 octobre.


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