The Walking Dead
Tout le monde en parle, mais impossible de vous y mettre ? Rien de mieux qu'une soirée Halloween pour partir à la chasse aux zombies. Pour ceux qui ont passé les six dernières années dans un bunker, une rapide remise à niveau s'impose : The Walking Dead se déroule dans un monde post-apocalyptique où la moitié de la population est composée de morts-vivants… et l'autre essaie juste de survivre. A une époque où les show d'horreur étaient encore rares à la télé, la série a su captiver le public en ne lésinant jamais sur la brutalité et le suspens. Impossible de ne pas être scotché sur son canapé lors des attaques de rôdeurs ou de flipper à la perspective de voir son personnage préféré trépasser. Outre les multiples twists, la représentation des dynamiques humaines en temps de crise (tensions, trahisons, solidarité, amour) est fascinante à observer.
The Walking Dead de Robert Kirkman, saison 7 en US+24 sur OCS Choc dès le 24 octobre.
L'Exorciste
Pour être honnêtes, on n'attendait pas grand-chose de cette déclinaison télé du film de William Friedkin. Difficile d'être à la hauteur d'un tel classique du cinéma d'horreur, d'une œuvre ayant à tout jamais marqué les esprits. Bonne nouvelle : si la scène d'ouverture est un hommage au long-métrage, cette adaptation est loin d'être un simple remâché multipliant les effets spéciaux cheap. Seuls quelques motifs sinistres (l'enfant, le corbeau, etc) viennent briser l'atmosphère lugubre et automnale dans laquelle sont baignés les personnages. Elégante, ambitieuse et bien castée, L'Exorciste est bien partie pour durer.
L'Exorciste de Jeremy Slater, saison 1 inédite en France.
Ash vs Evil Dead
Surfant sur la nostalgie ambiante, Sam Raimi a ressuscité 32 ans après sa fameuse saga Evil Dead sur le petit écran. Catastrophe assurée sur le papier, la série est une des belles surprises de l'automne dernier, fidèle à l'esprit originel de la trilogie. On y retrouve cet aspect trash à souhait : des têtes qui tournent à 180 degrés, des poupées maléfiques, des carnages à la scie… Le tout, saupoudré d'une bonne dose d'humour pour faire baisser la tension entre deux carnages.
Ash vs Evil Dead de Sam Raimi, saison 1 disponible sur OCS GO, saison 2 diffusée tous les lundis à 21h25 sur OCS Choc.
American Horror Story
C'est LA référence en la matière. Ryan Murphy, créateur de Nip/Tuck et Glee, a relancé la mode des anthologies avec cette série sortie en 2011. Le principe ? Chaque saison de dix épisodes propose une intrigue bouclée, reprenant des motifs connus du cinéma d'épouvante. Maison hantée, asile psychiatrique, hôtel flippant… Les cadres et les époques varient mais la troupe d'acteurs est souvent la même. Ovni télévisuel au style outrancier, AHS (pour les intimes) ne ménage jamais son spectateur, le plongeant d'emblée dans une atmosphère malsaine et gore à souhait. La saison 2, en particulier, atteint des sommets de sadisme, mais fascine par sa mise en scène, ses multiples références et sa violence stylisée. Ames sensibles s'abstenir.
American Horror Story de Ryan Murphy, saisons 1 à 4 disponibles sur Netflix.
Outcast
Après l'adaptation de The Walking Dead, Robert Kirkman transpose son comic book Outcastà la télévision. Changement de registre : on suit Kyle, un homme perturbé et vivant reclus dans la maison de son enfance à Rome (une ville de Virginie-Occidentale). Son expérience avec le paranormal – il a vécu avec une mère a priori possédée par des démons – l'amène à collaborer avec un prêtre dans la lutte contre les forces du mal. Ne vous attendez pas à un déluge d'hémoglobine : les scènes choquantes sont distillées avec parcimonie après un pilote reprenant des clichés du genre. Le point fort de la série réside autre part : dans son atmosphère saisissante et lugubre, dans sa mise en scène soignée au service d'une vraie exploration du traumatisme. Pour les adeptes de fictions plus complexes et subtiles.
Outcast de Robert Kirkman, saison 1 diffusée sur OCS tous les dimanches à 20h40.
Harper's Island
Pour célébrer leur mariage, Harry et Trish (Katie Cassidy de Gossip Girl) organisent des festivités sur une île au large de Seattle. Celle-ci a été le théâtre, des années auparavant, de plusieurs meurtres perpétrés par un serial killer. Ce qui n'a pas l'air de perturber les heureux tourtereaux, ni la majorité de leurs invités. Clairement inspirée des Dix petits nègres d'Agatha Christie, la mini-série de CBS compile les clichés du slasher pour un offrir un divertissement réjouissant avec la dose nécessaire de mélo et de suspense. Les adeptes des whodunnit apprécieront de participer à ce Cluedo géant où chacun est potentiellement un psychopathe en puissance. D'autant que chaque titre d'épisode donne un indice sur la future victime…
Harper's Island d'Ari Schlossberg, disponible en DVD.
Hannibal
En trois saisons, ce prequel du Silence des Agneaux s'est imposé comme un vrai classique. L'intrigue est centrée sur le personnage de Will Graham, un profiler du FBI capable de plonger dans l'esprit torturé de criminels. Pour aider ce mentaliste instable dans une affaire de meurtres, son supérieur appelle à la rescousse le psychiatre Hannibal Lecter. Mais il ignore que ce médecin au flegme exacerbé est en fait un cannibale, coupable des pires atrocités. Outre la relation en mode fascination/répulsion qui se noue entre ces deux personnages très distincts, ce polar jouit d'une mise en scène soignée aux accents oniriques et de l'interprétation impeccable de Mads Mikkelsen. Le plus saisissant ? Ces scènes de porn food qui vous glaceront le sang autant qu'ils vous ouvriront l'appétit.
Hannibal de Bryan Fuller, disponible en DVD.
Dead of Summer
1989. Trois jours avant la réouverture du camp de vacances de Stillwater, les moniteurs se retrouvent sur place pour prendre leurs marques. Mais les événements étranges se succèdent : les adolescents découvrent un cadavre, puis sont victimes de visions cauchemardesques. Comme la majorité des productions Freeform (ex-ABC Family), Dead of Summer s'adresse clairement à un public jeune, cherchant à patienter entre deux saisons de Pretty Little Liars. En ce sens, elle remplit clairement son contrat de guilty pleasure en mêlant les codes du teen show (romance et acteurs aux physiques de mannequin) et celles du slasher (personne n'est épargné). Pas un chef d'oeuvre, mais parfait pour une soirée entre amis.
Dead of Summer d'Adam Horowitz, Edward Kitsis et Ian Goldberg. Inédite en France.