Les Français/es sont trop gros. C'est en tout cas ce que révèlent les résultats de l'étude publiée ce mardi 25 octobre 2016 dans le "Bulletin épidémiologique hebdomadaire". Cette enquête menée par Cohorte constances, un programme de recherche lancé en 2012, est inédite de par son ampleur et sa méthodologie. En effet, les épidémiologistes ont passé au crible les données de pas moins de 29 000 participants âgés de 30 à 60 ans en 2013. Un suivi colossal réalisé selon une procédure standardisée et qui, selon les résultats, dévoile qu'un Français sur deux est en surpoids ou obèse.
"Globalement, l’excès de poids continue d’augmenter légèrement au sein de la population, mais on n’assiste pas à une explosion de l’obésité", affirme Marie Zins, l'une des épidémiologistes qui a participé à la réalisation de cette étude. Cependant malgré le fait que la croissance a été nettement ralentie depuis ces dernières années, Mme Zins précise que "l’importance de l’obésité reste préoccupante en termes de santé publique".
La conclusion la plus flagrante de cette étude réside dans la corrélation entre obésité et pauvreté. En effet, les résultats mettent en évidence que le taux d’obésité est inversement proportionnel au niveau socio-économique. Cela s'explique notamment par la difficulté d’accès des plus pauvres à une alimentation saine et diversifiée, ainsi qu’aux équipements sportifs favorisant l’activité physique. Deux causes principales de la prise de poids, même si d’autres facteurs comme le stress, l’exposition à des polluants ou un héritage génétique peuvent également être pris en compte.