Quand j’ai parlé à Magali Bertin, chef de rubrique beauté de Glamour.fr, du "No Hair Wash Challenge", je ne m’attendais pas à ce qu’elle me réponde : "Tu veux pas tester ?". L’idée ? Ne pas se laver les cheveux pendant une semaine entière. Shampoing sec inclus. Oui, oui. Comment vous dire que la proposition ne m’emballait pas tellement... Ou plutôt, qu’elle me paraissait impossible. Surtout pour moi qui ait les cheveux longs et épais, une frange, et une routine capillaire intense (shampoing x2 + après-shampoing + masque ou huile) et ce 2 à 3 fois par semaine en fonction de l'état de mes cheveux.
Alors évidemment, il y aurait un avantage à ce sacrifice. Le défi vient de la coiffeuse américaine Lorraine Massey, qui se lave les cheveux avec de l'après-shampooing, réputé pour être moins agressif que le shampooing. Depuis, le concept a été repris et l’objectif est de s’habituer à espacer ses shampoings au maximum, jusqu’à ne plus se les laver du tout. Cela redonnerait de la vigueur aux cheveux fragilisés par les lavages et les produits bourrés de composants chimiques. En faisant ma revue de presse quotidienne, j'ai pu constater que de nombreuses rédactrices avaient relevé le défi et racontaient leur expérience. C'est ainsi que j'ai découvert le "No Hair Wash Challenge".
En bonne stagiaire journaliste beauté, je me dis que c’est le meilleur moyen de montrer que je donne de ma personne pour le magazine. Au déjeuner, j’en parle à mes collègues, qui me regardent l’air ébahi. Leur réaction est unanime. "Tu ne vas quand même pas le faire ?" Ben… Si. "C’est comme si tu devais porter des crocs pendant une semaine. Sauf que là c’est encore pire", me dit l’une d’entre elles. Mais si ça marchait ? Et si j’avais une crinière exceptionnelle en adoptant cette nouvelle routine ? Et puis après tout, ce sont les risques du métier comme on dit.
Le début de la semaine :
Le lundi matin, en conférence de rédaction, Magali Bertin annonce devant tout le monde : "Victoria va tester le "No Hair Wash Challenge". Donc si elle a les cheveux sales, c’est normal". On m’accorde tout de même une faveur : j’ai le droit de laver ma frange. Ouf. Je prévois une semaine sans date, ni rendez-vous professionnel. C’est parti.
La veille, je me suis lavée les cheveux en prenant bien soin de faire ma routine capillaire habituelle. J’essaie d’imaginer l’état de mes cheveux à la fin de la semaine. Seront-ils si gras au point de pouvoir faire frire de l’huile sur mon crâne ? (Hyper classe)
Les premiers jours, rien n’à signaler. Je sais que mes cheveux tiennent bien 2 ou 3 jours, avant de commencer à graisser aux racines. Donc pas de souci.
La fin de la semaine :
Au bout du quatrième jour, j’ai le haut du crâne qui commence à me chatouiller. Je ne sors plus que les cheveux attachés : c’est queue de cheval, tresse, chignon ou rien. Je sens comme une petite odeur qui provient de mes cheveux. J'essaie de me rattraper en me lavant la frange tous les jours, histoire d'avoir un minium de dignité.
Samedi matin : je craque. Je ne supporte plus cette sensation désagréable et ce fil gras odorant sur mes cheveux. Et surtout, j’ai besoin de retrouver une vie sociale (ok, là j’exagère un peu) Je n’ose plus m’approcher de qui que ce soit à moins d’un mètre, de peur qu’on pense que j’ai une mauvaise hygiène. Je n’attends pas le lendemain et je me shampooine enfin. Décrassage intensif. Shampooing, re-shampooing, après-shampooing… Et voilà que je retrouve figure humaine. Je n’arrête pas de sentir mes cheveux, c’est propre !
Conclusion :
Ce n’est définitivement pas une routine que j’adopterai. Sur une si courte durée, je ne crois pas que ce soit efficace, je n’ai pas constaté d’effet particulier sur mes cheveux. Alors certes, je ne suis pas allée au bout des 7 jours entiers car j'ai une nature de cheveux qui fait que mon cuir chevelu graisse assez vite. Je ne compte pas tester sur le long terme non plus. Je me laverai les cheveux peut-être moins souvent, pour les laisser respirer un peu, ou j’utiliserai des produits plus "naturels" à la place.
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