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Témoignage : le jour où j'ai réussi à lâcher prise

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Le regard des autres, la pression de la société, les objectifs impossibles à atteindre… Un jour, elles ont décidé de tout envoyer valser. Trois femmes nous racontent comment elles sont enfin sorties de l'hyper contrôle.

Mélanie, 30 ans : “J'ai appris à aimer mon corps”

“Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu des kilos en trop. J'étais tellement complexée par mon corpsà l'adolescence que je trouvais mille excuses pour zapper la piscine (règles douloureuses, oubli d'affaires, fracture imaginaire). Je me planquais toujours sous un combo pull oversize et pantalon informe. Fatiguée d'être la cible de moqueries, j'ai vu ma première nutritionniste à l'âge de 13 ans, le début d'une longue lignée de régimes sains ou farfelus (je n'ai même pas tenu une journée avec le régime pamplemousse). Bien sûr, j'ai perdu du poids, j'en ai repris, j'en ai perdu à nouveau…
Mais quel que soit le chiffre qui apparaissait sur la balance, je me sentais toujours aussi grosse... Et le yo-yo perpétuel n'a pas calmé mon obsession du comptage de calories. Mon mec n'en pouvait plus de voir mon moral varier en fonction des kilos perdus ou gagnés (on aurait dit que j'avais deux personnalités), ni que je refuse de faire l'amour la lumière allumée. Un jour, je suis allée voire une nouvelle diététicienne qui m'a dit : 'vous n'avez pas un corps, vous êtes un corps'. Elle m'a fait comprendre que je devais sortir du contrôle et apprendre à me réconcilier avec moi-même. Alors, j'ai lâché prise côté alimentation et pris le chemin de la salle de sport, non dans l'optique de m'affiner, mais pour retrouver la forme. C'est fou comme ce changement de perspective a eu des effets insoupçonnés… et m'a permis d'enfin trouver un équilibre”.

Camille, 28 ans : “J'ai plaqué mon job sur un coup de tête”

“Quand j'ai décroché moins premier CDI dans la communication, je pensais avoir un poste de rêve, bien payé et dans une entreprise réputée. Malgré tout, je n'étais pas heureuse : j'ai été confrontée à des remarques misogynes, rabaissée, etc. Au bout de six mois, j'ai pris le risque de partir pour une entreprise moins prestigieuse, mais dont l'ambiance me semblait plus saine. Il s'avère qu'une fois la lune de miel passée, j'ai vite été dégoutée par l'équipe, le manque de perspective, la nature du job. Je n'en suis pas arrivée au stade du burn out, mais mon corps a réagi à sa façon : acné, prise de poids, infection des reins. Un jour, j'ai rencontré une fille qui traversait la même épreuve que moi. A force de nous réunir une fois par semaine pour nous plaindre de nos jobs respectifs, on a compris que ça ne pouvait plus durer. J'ai tout plaqué, je me suis inscrite au Pôle emploi et j'ai créé mon entreprise avec cette copine, devenue mon associée. Et alors là, le lâcher prise a été total. En me libérant de tous les obligations de la vie de salariée (CDI, horaires de travail, échelle sociale), en acceptant de prendre une voie complètement inconnue, en plaquant tout pour vivre un rêve fou, je me suis découverte.”

Crédit : Getty

Soraya, 26 ans : “Je suis devenue une adepte du no make-up”

“Petite, j'étais fascinée par la routine beauté de ma mère, j'adorais lui piquer son rouge à lèvres, explorer tous les produits qu'elle avait dans sa salle de bains. Le fait d'avoir été élevée par une femme aussi coquette a eu une influence sur moi. En primaire, je ne quittais pas mon gloss pailleté puis, ado, je dévorais les articles beauté dans les magazines (à l'époque, on n'avait pas tous ces tutos). Ce n'était pas tellement l'aspect ludique qui m'intéressait : je cherchais plus à cacher mes imperfections (hello l'acné !) qu'à expérimenter des techniques. Impossible de partir en week-end sans mon gros vanity, même si mon mec de l'époque me préférait au naturel. A mon entrée dans la vie active, c'est devenu de plus en plus une contrainte : moi qui ne suis pas du tout du matin, j'étais obligée de me lever beaucoup plus tôt pour me préparer. La perspective de pouvoir dormir un peu plus, et la curiosité de voir si cela aurait un impact sur mes problèmes de peau, m'a incitée à faire un petit test.
Un jour, je suis sortie sans une once de make-up, m'attendant à ce que tout le monde me pointe du doigt en riant. En fait, personne ne m'a regardée bizarrement dans le métro ou fait de remarque étrange au boulot. Au fil du temps, j'ai réitéré l'expérience à plusieurs reprises, jusqu'à en faire une habitude. J'ai réalisé que les gens étaient comme moi, bien trop obnubilés par leurs propres insécurités pour juger les autres. Surtout, entre la dose de sommeil supplémentaire et le fait de laisser respirer ma peau, mon teint s'est unifié tout seul. Aujourd'hui, je me contente d'un peu de mascara ou de rouge à lèvres.”


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