#1 Apporter un intrus avec les cadeaux
Pour éviter de macérer dans le pathos familial, rien de tel que l’invité surprise. La présence d’un étranger oblige chacun à se contenir : votre mère ravale ses remarques acides, votre frère tait ses opinions réacs, votre belle-soeur se retient de finir ivre, à insulter ses voisins de table... Sauf que chacun ayant ses obligations familiales, difficile de dénicher un cobaye. En plan B, vous pouvez toujours vous porter volontaire pour baby sitter. Trois heures à la table des enfants, à disserter sur les mérites comparés de Disney Chanel et Gulli, c’est toujours moins douloureux qu’entendre, pour le 127ème Noël, votre sœur prétendre que vous êtes la fille préférée.
#2 Faire preuve d’égoïsme, enfin
Être sympa ? À quoi bon ? Votre marâtre s’est fait signer une donation qui vous plumera à la mort de votre père, et en attendant, prend plaisir à vous offrir des cadeaux cheap. Idem avec votre belle soeur, qui raconte à chaque Noël des vieux souvenirs familiaux dont vous êtes exclue (10 fois qu’elle répète avoir sauvé votre amoureux de la noyade, petit). Au lieu de vous ruiner encore pour eux, faites des cadeaux à 2€ en rappelant que le consumérisme ruine la planète. Et si quelqu’un vous ennuie en radotant à table, fuyez vous allonger sur le canapé en prétextant des crampes d’estomac. Question de survie : selon une étude de l'université d'Arizona, être généreux quand on n’en a pas envie augmente la mauvaise humeur...
#3 Bouffer, boire, bouffer, boire
La nourriture et l'alcool sont des tranquillisants. Raison pour laquelle ils sont au centre de nombreuses situations sociales difficiles : après un enterrement, par exemple, on ripaille pour se réconforter... Car lorsqu’on se goinfre, la pression artérielle diminue (à court terme), et la dopamine, hormone du plaisir, augmente. Alors puisque la tradition des fêtes reste de se gaver jusqu’à finir avec la panse du père Noël, offrez-vous un remake de La grande bouffe, afin d’anesthésier votre âme. Concentrée sur vos maux d’estomac et votre gueule de bois, douleurs physiques concrètes, vous serez moins sujettes aux ruminations intérieures provoquées par l’animosité de belle maman...
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#4 Avoir l’air très, très bête
À quoi bon répondre au cousin qui vous demande "Quoi de neuf ?" avec un ton plein de mépris. Lui raconter votre dernier CDD ne sera jamais à la hauteur de ses ambitions carriéristes. Quant à tata qui veut savoir si vous êtes bonne à marier, ne lui donnez pas le plaisir de confirmer que non. En contrant avec rationalité leurs préjugés, vous ne ferez qu’augmenter vos aigreurs intérieures. Alors cette année, ne débarquez pas prête à en découdre, mais pointez-vous en mode nunuche. Répondez complètement à côté aux questions intimes, parlez de choses inutiles, faites comme si vous ne compreniez pas les débats politiques... À la longue, tout le monde vous ignorera, car la bêtise est un véritable bouclier magique...
#5 Planifier une récompense
Avec les économies faites sur les cadeaux, préparez-vous une belle gratification pour avoir survécu à ce nouveau rassemblement familial. Prévoyez pour la fin des fêtes une journée au spa, un week-end entre copines, le manteau de vos rêves à flamber durant les soldes qui arrivent, ou même une RTT à végéter sur votre canapé, enfin seule au monde... Bref, conditionnez-vous, tel le chien de Pavlov, à associer moment douloureux-récompense cool. Parce que vous serez moins sous tension au moment M avec cette perspective, et parce qu’à la longue, vos vacances de Noël en famille deviendront moins pénibles. Vous pourriez peut-être même commencer à les apprécier.