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8 bonnes raisons de ne pas faire de zèle au boulot

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Non, les pleutres au bureau ne sont pas des lâches, ce sont des résistants qui ont bien compris que s’ils donnent tout à la boîte, ils finiront sur les genoux. Pour le profit des autres... Alors résistez, c’est bon pour tout. La preuve.

#1 Pas d’ennemi

Pas de zèle, pas de poignard dans le dos... En procrastinant, vous êtes aussi transparente que le yucca en train de s’épanouir paisiblement à côté de la Nespresso. Vos  N+1, +2, +3... sentent inconsciemment que vous ne voulez pas leur place et n’ourdissent pas de complot contre vous pour vous neutraliser. Mieux, vous n’êtes impliquée dans aucun jeu de massacre car vous n’êtes d’aucune utilité stratégique pour quiconque. Tous vos collègues restent cool car ils voient bien que vous ne visez pas la même promo qu’eux. Bref, chaque jour se suit et se ressemble, et vous apporte la sérénité sur un plateau. 

#2 Pas d’heures sup

Ce n’est à pas vous, quasiment en position sieste à votre poste de travail, que l’on va refiler le dossier de dernière minute à boucler pour demain matin. Et jamais personne ne vous accablera de tâche supplémentaire, parce qu’il y a suffisamment de masochistes pour accepter tout ce qu’on leur demande en croyant qu’ils vont bientôt grimper trois échelons d’un coup (ils sont mignons). La nature humaine étant ce qu’elle est, l’entreprise pourrait même vous gratifier d’une promo, partant du principe que vous semblez avoir plus de caractère, à rester si assidûment en retrait, que tous ces bénis oui oui...

#3 Pas de gâchis

Ça tombe bien si vous êtes promue puisque, selon les études, les paresseux font d’excellents leaders. Pour ne pas se fouler, ils savent déléguer les tâches auprès des collaborateurs compétents. Mettez un paresseux à la tête d’un projet, et il s’assurera que celui-ci soit bouclé vite et bien. Car son objectif n’est pas d’ergoter sur chaque détail pour jouer de son petit pouvoir, mais de se débarrasser de la corvée pour retourner fissa glander dans son coin. Enfin reconnus dans leurs compétences, ses subalternes se sentent valorisés et développent un esprit corporate envers l’entreprise. Et c’est win-win pour tout le monde.

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#4 Pas de sacrifices

Les zélés sont un peu comme des naufragés sur un radeau à la dérive. Car ils ont beau usiner entourés de 50 collègues sur le même plateau, ils sont si absorbés par leur écran qu’ils n’ont pas une seconde pour bavasser, et sont trop crevés le soir pour retrouver des amis. Très vite, leur vie se ratatine : boulot-plateau Netflix-dodo-sanglots. Alors qu’en travaillant en mode slow, les journées sont toujours une épopée humaine : une heure pour dire bonjour aux collègues le matin, longues pauses déjeuner, café, etc... et enfin virées nocturnes, fraîche comme la rose à peine éclose, pour rencontrer de nouvelles têtes.

#5 Pas de temps perdu

Tobi Lütke, PDG de la plateforme Shopify, affirme qu’il ne prend pas la peine de travailler avec les clients difficiles, préférant se débarrasser d'eux. Par paresse ? Peut-être. Mais le résultat est qu’il passe plus de temps avec les bons clients : ceux qui rapportent de l’argent... C’est aussi la théorie développée dans The 4-Hour Workweek (La semaine de 4h), best-seller de l’entrepreneur US Tim Ferriss, qui vante les vertus de travailler aussi peu que possible. Selon lui, pour être productif, il ne faut vérifier ses mails qu’une fois par jour, et se concentrer sur les tâches qui génèrent le plus grand retour. Et se la couler douce le reste du temps.

#6 Pas de risques

Quand ils doivent effectuer une tâche, les non zélés vont directement à l’essentiel pour éviter tout effort inutile. Ce qui leur évite aussi les erreurs inutiles de ceux qui en font trop. Car le zèle au travail, c’est comme le sel en cuisine : arrive un moment où c’est totalement indigeste. Pour bien faire, les zélés rajoutent souvent des fioritures, des power points, et beaucoup de bla-bla. Et flinguent tout le monde en réunion, en tenant pendant 3h le crachoir. Les paresseux, eux, sont rapides et fluides, car ils vont toujours droit au but. Il faut dire qu’ils ont attendu le dernier moment pour s’y mettre, alors leur synthèse tient sur trois lignes.

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#7 Pas de charge mentale

En dégageant du temps grâce à la suppression des tâches inutiles, vous vous occupez mieux de votre vie : vous avez enfin le temps de répondre aux mails de votre copine partie vivre à NY, vous bookez toutes vos sorties culturelles de l’année en réservant des coupe-files, vous êtes au courant des derniers buzz Twitter (+10 points à midi à la cantine quand vous les raconterez aux collègues qui ont trop le nez dans le guidon pour savoir comment va le monde), et vous pouvez même faire vos courses depuis l’open space, qui garantissent un frigo toujours rempli à votre progéniture, le soir. La working mum au bord de l’implosion ? Ce n’est pas vous !

#8 Pas de burn out

Selon Benjamin Fabre, consultant en stratégie et management, et auteur de Comment triompher au bureau (Robert Laffont), seul le volume compte en entreprise. Pas la qualité du travail accompli. "Entre la quantité et la qualité, pas une seconde d'hésitation: il vaut mieux 50 tâches torchées à 60% plutôt que 10 tâches chiadées à 300%. Le volume, le volume. C'est la seule chose que la postérité retiendra", affirme-t-il. Donc puisque l’entreprise aime savoir que ses ouailles triment et pour éviter l’implosion, la seule stratégie de survie reste de prendre beaucoup de distance... Ce serait dommage de finir en H.P. si jeune, non ?


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