Billie Jean King, la tenniswoman
Outre le match contre Bobby Riggs qui est raconté dans le film (et dont on ne vous dévoilera pas le résultat), Billie Jean King s’est toujours battue pour la reconnaissance du sport féminin. En 1973, elle crée la Women’s Tennis Association (WTA) pour contester le fait que les primes versées aux hommes lors des tournois du Grand Chelem soient jusqu’à 8 fois supérieures à celles des femmes. Elle obtiendra gain de cause en menaçant de ne pas participer à l’US Open soutenue par les autres joueuses professionnelles. Mais l’égalité hommes-femmes dans le sport n’est pas le seul combat de Billie Jean King. En 1981, elle est la première sportive à révéler publiquement son homosexualité et s’engage pour défendre les droits LGBT. Une battante dont le parcours est raconté avec brio dans Battle of the Sexes. A ne pas manquer.
Alice Milliat, la militante
Elle fait partie de ces héroïnes du sport oubliées. Volontairement ? Il faut dire qu’Alice Milliat, nageuse, hockeyeuse et rameuse, s’est attaquée à l’inattaquable : le baron Pierre de Coubertin, créateur des Jeux Olympiques qui pensait accessoirement que sa compétition devait être réservée aux hommes, "le rôle des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs". Elle décide donc d’organiser en 1922 les jeux internationaux féminins qui s’arrêteront après 4 olympiades. Pas grave, puisque en 1928, les premières épreuves féminines sont accueillies aux Jeux Olympiques. Et c’est en partie grâce à elle. Il était temps.
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Kathrine Switzer, la marathonienne
Il fût un temps où courir 42km195 pour une femme était tout simplement interdit, (de peur que les ovaires de celle-ci tombe, oui oui). En 1967 (soit 5 ans avant l’autorisation officielle), Kathrine Switzer décide tout de même de prendre part au marathon de Boston. Pour tromper les organisateurs, la jeune femme de 20 ans s’inscrit avec ses initiales et prend le départ aux côtés de son entraineur et son petit ami. Après quelques kilomètres, l’un des organisateurs tentera de l’empêcher de finir la course en lui agrippant le maillot et en lui hurlant "retirez-vous de ma course !". Un moment immortalisé par des photos depuis devenues cultes. Avec l’aide de son partenaire, la jeune femme réussit à se dégager et termine la course en 4h20min. Interviewée par Vanity Fair, elle raconte : "Ce moment a changé ma vie. J'ai baissé les yeux et ai essayé de me concentrer sur ma course. Je me suis répété que je devais finir la course, peu importe le temps ou mon état physique. Autrement personne ne croira qu'une femme en est capable. C'est en ceci que c'est devenu un acte politique. Avec le recul, je me demande comment j'ai pu avoir le courage de prendre cette décision à seulement 20 ans."
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Florence Arthaud, la navigatrice
19 novembre 1990, minuit passé à Pointe-à-Pitre. Après 14 jours, 10 heures et 10 min, Florence Arthaud, 33 ans, franchit la ligne d’arrivée de la Route du Rhum et devient ainsi la première femme à remporter la transat iconique devant 29 autres concurrents. Que des hommes. Peu importe sa panne de radio et de pilote automatique après 4 jours de course, ou la hernie discale dont elle souffre et qui a failli l’empêcher de prendre le départ, la navigatrice était là pour gagner et l’a brillamment démontré. En posant le pied à terre, celle qui deviendra "la petite fiancée de l’Atlantique" déclare que "la voile n’est pas qu’une question de testostérone". On ne peut qu’acquiescer.
Battle of the Sexes, réalisé par Jonathan Dayton et Valérie Faris, actuellement au cinéma.