Semaine 1 – Faire le point
Comme il n’est pas question de se rendre sur la ligne de départ sans le moindre entraînement, nous avons rendez-vous sous la pluie au parc Monceau, avec Gwenaël Taldir, ancien athlète, coach privé pour Nike et fondateur de la structure sportive Infiniment Sport. Son but aujourd’hui : déterminer mon endurance, mes capacités et le temps que je peux viser d’ici trois semaines. Au passage, il me donne quelques principes de base pour préparer un 10 kilomètres.
Sédentaire (comprendre sportif à la petite semaine) ? Le programme est simple. Il faut d’abord déterminer le type de course auquel on se prépare. Un 10 kilomètres n’est pas un sprint mais une course d’endurance qui nécessite au moins 3 séances de sport par semaine. Pour une première course ou en cas de reprise d’une activité sportive, il est conseillé de prévoir trois mois de préparation. Le premier mois, les séances de sport doivent se composer de sessions de renforcement musculaire, de courts joggings, de marche et d’étirements. Au bout de quatre semaines à ce rythme-là, courir entre 40 et 45 minutes d’une traite doit être atteignable. D'ici là, il faut travailler ses gammes (montées de genoux, talons-fesse, etc.) et sa posture (tête haute, buste droit et bras qui frôlent les hanches) pour grapiller le moindre centimètre le jour J.
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Semaine 2 – On passe au fractionné
Pour s’entraîner efficacement à une telle course, il faut connaître sa VMA et la travailler. Derrière cet acronyme plein de mauvaises promesses se cache le concept de Vitesse Maximum Aérobie, soit la consommation maximum d’oxygène d’un coureur quand il est à sa vitesse maximum. L’une des techniques pour connaître sa VMA, c’est, après un échauffement de 15 minutes, d’essayer de parcourir la plus longue distance possible en 6 minutes avant de la multiplier par 10 (VMA = distance en km x 10).
Pour ma deuxième semaine, après avoir établi que ma VMA était de 15 km/h, Gwenaël Taldir a décidé de me faire travailler en fractionné, soit le cauchemar de tous les runneurs. C’est aussi ce qu’il faut commencer à introduire pendant le deuxième mois d’entraînement, aux côtés des séances de renforcement musculaire et de footing en sortie longue. Bonne nouvelle : il existe des tonnes d’exercices en fractionné différents. Mauvaise nouvelle : c’est vraiment la pire partie de l’entraînement.
©Getty
Pour preuve, voici un entraînement type en fractionné :
2min de course dont on sort très essoufflé, puis 2min de récupération
+ 4min de course dont on sort essoufflé, puis 2min de récupération
+ 6min de course dont on ne sort pas essoufflé, puis 2min de récupération
+ 4min de course dont on sort essoufflé, puis 2min de récupération
+ 2min de course dont on sort très essoufflé, puis 2min de récupération
Pour varier les séances de fractionné, on peut aussi s'amuser avec les programmes suivants :
10 x 1min de course dont on sort très essoufflé et 1min de récupération
ou 12 à 15 x 30sec de course dont on sort très essoufflé et 30sec de récupération
ou 5 x 2min de course dont on sort très essoufflé et 1min de récupération
Attention, chaque programme débute par 15 minutes de footing d'échauffement et 5 minutes de gammes, puis se termine par 5 minutes de petit footing et 5 minutes d'étirements.
Grâce au fractionné et aux progrès qu’il engendre très rapidement, on pourra pour la dernière partie de cette préparation, s’attarder sur l’allure de la course et estimer quel temps pourra être réalisé le jour du 10 km.
Rendez-vous le 13 octobre pour la suite du training !