Mise à jour 19/06/2017 : Après le premier tour, 245 femmes pouvaient espérer obtenir un siège à la nouvelle Assemblée nationale. Finalement ce sont 223 candidates qui ont été élues, représentant 38,65% du Palais Bourbon, soit un record historique. Sous le quinquennat de François Hollande, elles étaient 155. Ce pourcentage d'élues est d'autant plus significatif, lorsque l'on sait que depuis de nombreuses années, la part des candidates aux législatives est en stagnation passant tour à tour de 41,6% en 2007, à 40% en 2012, puis 42,4% en 2017.
Dans ses rangs, La République en marche compte 47% d’élues, devant le MoDem avec 46%. En revanche, Les Républicains n’en ont que 23% et le Parti socialiste 38%. Des chiffres en hausse par rapport au précédent gouvernement, mais qui ne respectent toujours pas la parité.
Emmanuel Macron avait juré un renouvellement politique, et il se pourrait bien que cette promesse soit tenue. Ce premier tour des élections législatives, qui a battu bien des records d'abstentionnisme, se démarque aussi par le nombre de femmes arrivées en tête des votes. En tout, ce ne sont pas moins de 245 candidates qui ont dominé les scrutins dans leur circonscription. Si toutes venaient à être élues à l’issue du deuxième tour, l’Assemblée Nationale serait composée de 42,5% de femmes, du jamais vu en France.
Comment expliquer ce pourcentage record ? Il serait en parti dû à la réussite de La République en marche. Le parti du président représente à lui seul 187 femmes du second tour. Emmanuel Macron avait en effet mis un point d’honneur à respecter la parité, tant dans son mouvement politique, que dans son gouvernement. Un équilibre qui fait la différence face aux grands partis historiques ayant toujours eu du mal à le trouver en raison du nombre d’hommes qui se présentent. Mais la féminisation de l’Assemblée Nationale ne doit pas tout à la République en marche. Il y a bien aussi une évolution constante des mentalités, qui pousse les partis et les électeurs à faire abstraction du genre.
Si les estimations s’avèrent. La France se hissera directement à la seconde place des pays européens les plus paritaires, détrônant l’Espagne et ses 42% de femmes au gouvernement.