L’administration de Trump a encore frappé. Des documents ayant fuité montrent que le président des Etats-Unis examinerait une loi pour que la pilule contraceptive ne soit plus remboursée par l'assurance.
Le plan permettrait aux entreprises qui offrent une couverture sociale à leurs employés de finalement refuser, pour des raisons morales ou religieuses, de prendre en charge la pilule. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, selon les documents, les compagnies d'assurance privées sont logées à la même enseigne : si le PDG ne pense pas que les femmes aient besoin d’un moyen de contraception, il peut faire en sorte que son entreprise ne le rembourse plus. "En gros, si vous ne voulez pas fournir une couverture pour cela, vous ne le faites pas", a explicité Tim Jost, un professeur de lois à l’université de Washington, à Vox.
"Des centaines de milliers de femme pourraient perdre leur accès gratuit à la pilule si cette loi épouvantable et discriminatoire passe", a expliqué Gretchen Borchelt, vice-présidente des droits de la santé de l'ONG National Women's Law Center, à la version américaine de Elle. "Donner la permission aux employeurs et aux compagnies d’assurances d’annuler l’accès pour les femmes à des soins basiques, pour des croyances religieuses ou morales, est un laissez-passer à la discrimination et un affront fait aux femmes. L’administration de Trump devra être prête à se battre si elle nous prend ce droit essentiel. Si cette loi passe nous intenterons un procès."
Après s'être attaqué à l'IVG et aux soins de maternité, l’obsession de Trump à essayer de contrôler le corps des femmes se poursuit. Alors qu'un grand nombre d'études démontrent que l'accès gratuit à la pilule a largement fait baisser le taux d'avortements aux Etats-Unis, l'ex-homme d'affaires s'apprêterait à donner aux grands patrons un pouvoir considérable sur la contraception.