"Depuis que je suis passée au végétal, mes cheveux sont plus brillants, plus lumineux, moins secs, bref on dirait qu’ils ne sont pas colorés", s’enthousiasme Emilie, 38 ans. De fait, depuis quelques mois, on ne compte plus les nouvelles converties à la colo green. Pourquoi ? Parce qu’en beauté, comme ailleurs, le naturel s’est imposé et que de plus en plus de femmes cherchent une alternative à la chimie. Mais aussi parce que, sur une chevelure teinte toutes les six semaines, parfois depuis des années, les colorations classiques ne sont pas sans effets secondaires : cheveux ternes, couleur saturée ou qui vire systématiquement...
Avec la colo végétale, rien de tout ça : "Les pigments enrobent la fibre, ils ne pénètrent pas dans le cheveu, ils ne l’altèrent pas. On utilise des pigments et de l’eau chaude et c’est tout", explique le coiffeur Christophe-Nicolas Biot. Sauf que le végétal, donne des reflets rouges, vous entend-on déjà protester ! Plus aujourd’hui. "Pendant des années je n’en ai pas proposé, reconnaît la coiffeuse Marisol, car il n’y avait pas assez de nuances pour faire des mélanges corrects, les pigments couvraient mal les cheveux blancs et au bout de trois colorations, la couleur virait et le cheveu devenait très mat." Mais justement, tout ça n’est plus qu’un mauvais souvenir.
POURQUOI ON DIT OUI AU VEGETAL ?
Poussés par la demande grandissante, les industriels ont bien bossé et ont développé une palette plus large de nuances. Le henné n’est plus la seule source de pigments, d’autres végétaux sont utilisés, comme la cannelle ou le safran. "On peut aujourd’hui faire un vrai travail de coloriste, avec des tons froids, des applications techniques pour jouer avec différents reflets", explique Marisol. En clair, les pros travaillent aujourd’hui le végétal comme le chimique. Seule réserve : le cheveu ne peut pas être éclairci.
CA MARCHE AUSSI POUR LES CHEVEUX BLANCS ?
Absolument. "Aujourd’hui, pour assurer une bonne couvrance et une bonne prise des pigments, on réalise la coloration en deux étapes", explique Christophe- Nicolas Biot. Une pré-colo de pigments au pH alcalin ouvre très légèrement les écailles du cheveu et dépose sur la fibre une base de couleur, brune, blonde ou rousse. Ensuite, le coloriste applique la préparation de pigments sur mesure qui donne la couleur finale. Résultat : une couverture à 100 % des cheveux blancs et une aussi bonne tenue qu’avec une couleur d’oxydation. Les rendez-vous sont, comme avec n’importe quelle colo, à prendre toutes les six semaines en raison de la repousse.
CA EVOLUE BIEN ?
Là, c’est à vous de jouer. Passer à la colo végétale, ça veut aussi dire changer ses habitudes capillaires et se convertir au naturel et au non siliconé. "C’est indispensable pour que la coloration reste jolie au fil du temps", assure Marisol. D’ailleurs, avant de colorer ses clientes, Christophe-Nicolas Biot commence toujours par une détox de la fibre pour éliminer les moindres résidus de produits. Notre sélection Shampooing, Rahua, 36 €. Crème de Soin Lavante Phytoelixir, Phyto, 17,90 €. Shampooing Carthame, Botanicals by L’Oréal Paris, 6,90 €. Shampooing Lavages Fréquents, Melvita, 9 €.
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A DOMICILE, ON Y CROIT ?
"Je vous souhaite bon courage ! Déjà qu’en salon, c’est complexe...", s’exclame Christophe-Nicolas Biot. A moins d’avoir sa préparation sur mesure réalisée par un coloriste, il est très compliqué de jouer soi-même avec les pigments. Reste la solution henné, mais, pour le coup, il faut aimer les reflets rouges et orange...