Depuis mars 2016, les autorités iraniennes arrêtent et condamnent à de la prison les femmes qui publieraient des selfies (sans leur voile) sur Instagram. C’est une véritable chasse aux sorcières qui a lieu en Iran depuis mars dernier. Le programme "Araignée II" a, en effet, été mis en place pour condamner les personnes qui publient des selfies sur le réseaux social de partage de photos. En Iran, Facebook et Twitter sont déjà interdits. Instagram est toujours disponible, mais à certaines conditions strictes et respectant la loi du pays. Le contenu publié est ainsi passé au crible afin de vérifier que les femmes iraniennes soient voilées, même sur le réseau social. Selon Mashable, 12 personnes auraient ainsi été arrêtées ce lundi 5 décembre pour avoir proposé "un contenu immoral et une culture anti-islamique." Pour les juges du tribunal chargé de la cybercriminalité, il est de leur devoir de "d’agir contre ceux qui commettent de manière organisée de tels crimes." Toujours selon Mashable, en Iran, publier un tel contenu sur le réseau social est considéré comme de la "propagation de la prostitution et de la corruption."
En mai dernier, le mannequin Elham Arab avait d’ailleurs été arrêté pour ces raisons. Devant le procureur de Théréan, la jeune femme avait du s’excuser et expliquait qu’elle regrettait d’avoir publié des photos où elle apparaissait sans son voile. Le procès étant diffusé en direct à la télé, elle invitait les Iraniennes à ne pas "commettre la même erreur."
Il y a un an, nous publiions un article mettant en avant ces femmes qui se dé-voilaient sur Instagram. Dans celui-ci étaient intégrées plusieurs photos de comptes illustrant nos propos. Aujourd’hui, aucune n’est plus visible.
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