#1 L'appli HandsAway pour lutter contre le harcèlement de rue
“Ensemble contre les agressions sexistes”, telle est la devise d'Alma Guirao (en photo ci-dessus). Après avoir été elle-même victime de harcèlement dans l'espace public, cette cheffe d'entreprise féministe a imaginé une solution pour aider les femmes vivant aussi cet enfer au quotidien. Ainsi est née l'application Handsaway, conçue autour d'un principe de solidarité : en un clic, des victimes ou témoins d'attaques verbales peuvent trouver du soutien auprès de street angels. Mais la jeune femme de 29 ans n'a pas l'intention de s'arrêter là et compte établir, à partir des données récoltées, une cartographie des agressions sexistes. Autre projet : un service de co-piétonnage pour éviter aux femmes de rentrer seules le soir.
Disponible sur l'Appstore.
#2 Le livre “Les Gros mots” de Clarence Edgard-Rosa
“Dépassé, agressif et excluant”, le mot féministe ? Lassée de voir ce terme décrié, la journaliste Clarence Edgard-Rosa s'est lancée dans l'écriture d'un “abécédaire joyeusement moderne”, à destination des sceptiques, des novices, mais aussi des militants. L'idée ? Passer en revue, dans un précis illustré, les différentes expressions qui définissent ce mouvement, souvent dénaturé à force d'être récupéré à des fins marketing. Qu'est-ce que l'afro-féminisme ? A quoi fait référence la loi de la licorne ? Pourquoi la friendzone est un concept problématique ? Un tour d'horizon exhaustif mais passionnant, entre vocabulaire intemporel et nouveau langage 2.0.
Les Gros mots de Clarence Edgard-Rosa, editions HugoDoc.
Clarence Edgard Rosa. Crédit : Pierre Prospero
#3 Le fanzine Peach pour célébrer les artistes féminines
“Quand il y a un mec dans une rédaction de filles, très souvent, au final c’est, lui qui prend les décisions”, estime Agathe Rousselle. A la recherche d'un nouvel espace de créativité et de liberté, la fondatrice de la marque Cheeky Boom et la chanteuse Tifenn-Tiana Fournereau ont lancé ensemble le fanzine Peach. Une revue trimestrielle sous le signe du girl power, uniquement conçue par des artistes (confirmées ou néophytes) s'identifiant comme femmes et désireuses de partager leur amour pour la culture. Le résultat ? Un joli objet de curiosité, condensé de photos, de poèmes et de dessins relatifs au thème imposé “I belong to the blank generation” (J'appartiens à la génération du vide). Le prochain numéro, dont le thème est “anything for desire”, sortira courant janvier… et les contributions sont ouvertes !
#4 Les Petites Glo', la newsletter du féminisme WTF
Depuis plus d'an, Les Glorieuses réinventent l'information au féminin à travers leur newsletter, petite cousine française de la Lenny letter lancée par Lena Dunham. L'objectif de Rebecca Amsellem, instigatrice du projet : déculpabiliser les lectrices, confronter les points de vue et mettre en avant des figures inspirantes. Forte du succès de son média, la jeune doctorante lancera en janvier prochain Les Petites Glo', une newsletter hebdomadaire destinée spécifiquement aux vingtenaires. “On veut montrer que le féminisme n'est pas seulement synonyme de militantisme, mais peut aussi être drôle et décalé“, explique-t-elle. “On a testé les tampons à la weed” ou “mettre du vernis (anti-GHB) peut-il repousser les violeurs ?”... Voilà quelques-uns des sujets que vous pourrez retrouver dans cette nouvelle édition.
#5 Paye ton taf, le tumblr qui démonte le sexisme au travail
“Alors, elle est où ma turlute ?”,“viens un jour sans culotte, tu verras ce que c'est violer”, “tu peux décroiser tes bras ? Ça cache ta poitrine et... du coup, je ne vois pas”… Voilà un avant-goût des petites phrases choquantes que l'on trouve sur Paye ton taf. Dans la lignée de son tumblr Paye ta shnek exposant le harcèlement de rue, Anaïs Bourdet a voulu donner la parole (anonymement) aux femmes victimes de sexisme au travail. Cetteinitiative féministe a fait mouche : 24h après le lancement, la jeune graphiste de 32 ans a reçu des centaines de témoignages (phrases graveleuses, comportements condescendants ou remarques sur la maternité), partagées par des working girlsévoluant dans tous les milieux sociaux. L'illustration d'une triste réalité.