Natalie Portman crève l’écran dans Planétarium, de Rebecca Zlotowski. Un film troublant où elle incarne une médium qui s’agite dans la France d’avant-guerre et dans les coulisses du cinéma. Retour sur les plus étonnantes transformations de l’actrice au cours de sa carrière. 1. Entre adultes consentants (2004)
Révélée par Luc Besson alors qu’elle n’avait que 13 ans (Léon), starisée par Star Warsà 18 ans, Natalie Portman, pour qui la souplesse n’a pas de secrets, a toujours aimé rebondir là où le l’attendait pas le moins. Très loin des blockbusters, à 23 ans, le cheveu court et parfois roux, elle surprend dans les grandes largeurs en incarnant la dénommée Alice dans ce drame psychologique tordu où deux couples jouent à se faire peur et à se faire mal. Au cœur d’un casting haut de gamme (Julia Roberts, Jude Law, Clive Owen), on ne voit qu’elle, ultra sexy et émouvante.
Gaumont Columbia Tristar Films
2. V pour vendetta (2006)
Un an plus tôt elle tournait tout à la fois en Israël dans un film d’auteur signé Amos Gitaï (Free Zone) et dans le nouvel épisode de l’interminable franchise Star Wars. Toujours en quête de renouvellements incongrus, elle réapparait… le crâne rasé et en combinaison futuristo-militaire dans ce film d’anticipation un tantinet flippant où l’Angleterre subit mille souffrances à cause d’un régime fasciste. Avec ou sans cheveux, le capital séduction reste le même : "juste" exponentiel.
Warner Bros. France
3. Brothers (2009)
Elle s’appelle Grace et "ça" lui va très bien. Devant la caméra de Jim Sheridan, Natalie Portman, les cheveux mi longs, interprète une Américain ordinaire, sévèrement coincée entre deux hommes. Son époux Sam, un militaire, et le frère de ce dernier : Tommy, fraîchement sorti de prison. Croyant Sam décédé lors d’une mission à l’étranger, Grace se console dans les bras de Tommy sans se douter que son mari va accomplir un dérangeant come back… Intensité, passion, ambiguïté : bien entourée par Jake Gyllenhaal et Tobey Maguire (on connaît pire comme duo de mâles), l’actrice promène son talent et sa sensibilité aigue dans cette partition réaliste où elle incarne à merveille une femme indécise et tourmentée.
4. Black Swan (2010)
Le tutu et le chignon lui vont si bien... Dans le film vénéneux de Darren Aronofsky, Natalie Portman est Nina, une danseuse étoile du New York City Ballet qui doit tout à la fois affronter les manipulations S.M de son metteur en scène (Vincent Cassel) et la rivalité d’une nouvelle venue dans la troupe (Mila Kunis). Tempêtes sous un crâne, délires sexuels et souffrances en tous genres : dans Black Swan, probablement son meilleur film, Natalie Portman nous fait croire du premier au dernier plan qu’elle porte les pointes et danse depuis toujours.
Twentieth Century Fox France
5. Planetarium (2016)
Elle promène son élégance et ses robes de soirées dans les cabarets huppés de Paris, alors que la seconde guerre mondiale menace. Experte en spiritisme, l’Américaine Laura Barlow, avec ou sans lunettes, fait tourner la tête de tous ses contemporains, notamment celle d’un producteur de cinéma qui, on le comprend, ne jure que par sa beauté et son charme. Ambiance mystérieuse et histoire trouble : dans le nouveau film de la talentueuse Rebecca Zlotowski, Natalie Portman, au cœur de chaque scène, trouble en profondeur et confirme ses prédispositions pour les transformations ensorcelantes. Et on connaît déjà sa prochaine métamorphose, puisque on la retrouvera en février prochain dans Jackie, le biopic très attendu sur Jackie Kennedy, la first lady la plus classieuse des années 60. Impatience.
"Le planétarium", de Rebecca Zlotowski, avec Natalie Portman, Lily-Rose Depp, Emmanuel Salinger… Sorti 16 novembre.