
Tout vient à point qui sait attendre. Voilà un adage que la société aurait mieux fait d’intégrer en matière de sexe. Alors que la plupart des gens pensent que pour faire durer son couple, il faut avoir des relations sexuelles très fréquentes, une étude américaine publiée en 2015 dans la revue Social Psychological and Personality Science suggère, au contraire, que faire l’amour plus d’une fois par semaine est excessif, surtout si l’acte est nul. La quantité ne fait donc pas le bonheur, la qualité si. La preuve, un couple américain marié depuis plusieurs années n'a en moyenne que 51 relations sexuelles par an. De leur côté, les Français.e.s disent coucher ensemble neuf à treize fois par mois, soit deux à trois fois par semaine, et ce quelque soit leur âge ou celui de leur couple. Plus parlant encore : l’enquête démontre que les signes d’affection, comme se tenir la main ou s’embrasser, sont des actes qui prouvent encore plus l’amour que la fréquence sexuelle.
Récemment, le magazine américain GQ s’est à son tour emparé du problème. La journaliste Sophia Benoit a mené sa propre enquête sur Twitter et en a profité pour détruire les mythes qui subsistent autour du quota de sexe. Elle a ainsi pu distinguer trois groupes de personnes : les célibataires, qui déclarent avoir des rapports tous les trois mois maximum, les personnes en couple depuis peu qui confessent avoir trois à six rapports sexuels par semaine, et les couples de longue date qui, eux, font du sexe une fois toutes les deux semaines. Ces derniers ont tous déclarés qu’au fil du temps, la fréquence de leurs rapports avaient diminué, par obligations parentales ou professionnelles mais que leur amour, lui, était intact. Ne vous y méprenez donc pas, un couple qui fait l’amour tous les jours n’est pas plus heureux que les autres, bien au contraire.
Ne vous fixez donc ni limites, ni chiffre imaginaire à atteindre pour être heureux. En faire trop, dans la vie comme dans votre lit, conduit à des rapports ennuyeux et superficiels. La messe est dite.