
50 000 : à en croire une étude américaine, publiée le 5 juin 2019, dans la revue scientifique Environmental Science and Technology, c’est le nombre de particules de plastique que les adultes avalent chaque année, peu importe leur alimentation. Un nombre affolant qui, s’il est déjà bien assez considérable, pourrait augmenter au fil des recherches, les aliments n’ayant pas encore tous été passés au peigne fin. "Il y a d'énormes lacunes statistiques à combler. On pourrait vite arriver à des centaines de milliers de particules", s’inquiète Kerian Cox, la chercheuse à l’origine de cette enquête.
Des grains de plastique, invisibles à l’œil nu, qui mesurent moins de cinq millimètres de diamètre et qui se retrouvent très facilement dans l’air, la terre et surtout, dans l’eau, qui prend ensuite le relais de cette diffusion néfaste. Elle s’évapore, s’accumule dans les nuages et retombe en pluie, répandant ainsi partout des milliers de particules. Des micro-déchets que nous retrouvons ensuite dans nos fruits, nos légumes, et donc, dans nos organismes. La faute à certains aliments que nous consommons, l’eau en bouteille en première ligne : elle contiendrait en effet vingt-deux fois plus de microplastiques que celle du robinet…
Pour le moment, la dangerosité de ces particules de plastique pour nos organismes n’a pas encore été totalement prouvée, mais la Commission européenne a d’ores et déjà tiré la sonnette d’alarme. "Les preuves actuelles concernant l'impact des microplastiques sur la santé donnent déjà de quoi mettre en place des précautions", avait-t-elle indiqué dans un rapport en avril 2019.