
Les "loverboys" sont de jeunes hommes à peine majeurs, se faisant passer pour des garçons en quête d’une relation sérieuse, des gendres idéals, quoi ! Ils font la sortie de collèges ou lycées de quartiers paupérisés, trainent autour des foyers de protection de l’enfance ou exploitent les réseaux sociaux pour trouver leurs victimes : de jeunes fmineures vulnérables. S’ensuit mensonges sur mensonges afin de créer une dépendance sentimentale et financière avec leurs victimes. Une fois les jeunes filles ferrées, l’exploitation s’accompagne de violences, physiques et sexuelles.
En mai 2018, 20 Minutes rapportait que 12 jeunes hommes, âgés d’à peine 20 ans, avaient été accusés d’avoir prostitué 14 jeunes filles, dont 8 mineures. Des victimes recrutées sur les réseaux sociaux (notamment via Instagram) ou à la sortie de collèges et lycées, puis amadouées par de grosses sommes d’argent. Elles étaient ensuite "testées" sexuellement, photographiées, exhibées sur des sites d’annonces en ligne et prostituées dans des hôtels ou appartements via Airbnb. Leurs proxénètes se tenaient aux abords des chambres pour être sûrs de récupérer le montant des passes.
Revenant sur cette affaire qui avait choqué l'opinion publique, le cinquième rapport mondial de la fondation Scelles, qui agit sur les causes et conséquences de la prostitution en vue de son éradication, révélait ce mardi 4 juin 2019 que le nombre de mineurs qui se prostituent a fortement augmenté dans le monde ces dernières années. Et ce rajeunissement des bourreaux est, selon l’ONG, particulièrement due à l'immense influence des réseaux sociaux chez les plus jeunes."Selon la police française, 60% des victimes de prostitution forcée sont des mineurs", explique Yves Charpenel, directeur du rapport sur l’exploitation sexuelle.De très jeunes filles, parfois âgées d’à peine 13 ou 14 ans. Loin d'être "aimants", ces loverboys sont des proxénètes à part entière, en jeans baskets.