
Ils ont entre dix et quinze ans, les gamins qui font régner, sinon la terreur, au moins la loi, à Naples dans le film Piranhas de Claudio Giovannesi, récompensé du prix spécial du jury au dernier festival du film policier de Beaune. Avec la série Gomorra, il semblait que tout avait été dit sur la mafia italienne. Et on ne remontera pas jusqu'au Parrain de Scorcese.
Mais le charisme du jeune Francesco Di Napoli (qui porte bien son nom, dite donc !) allié aux cavalcades de la caméra sur les hauteurs napolitaines fait que l’on s’intéresse une fois de plus à ces éternelles histoires de petits gars pauvres qui s’enrichissent grâce au trafic de drogue et au racket des commerçants, puis dépensent ensuite leur fric en alcool, en putes (parmi elles, des femminieli, particularité napolitaine) et en meubles rococos avant de se faire liquider par plus forts qu’eux. Heureusement, Giovannesi, bonne pâte, nous fait grâce du massacre final.
Piranhas de Claudio Giovannesi, sortie le 5 juin