1. Il n’aime pas l’eau tiède
Tout chaud ou tout froid, mais jamais tiède ! Depuis son plus jeune âge, Joseph Gordon-Levitt promène son regard ironique, sa silhouette nickel et sa présence glaciale dans le cinéma américain. A 4 ans, enfant acteur et haut comme trois pommes, il accomplissait ses débuts dans des troupes de théâtre. A 11 ans, sur le grand écran, il incarnait son premier rôle marquant dans Au milieu coule une rivière, de Robert Redford. Depuis, sa carrière coule de source. De source bouillante ! Un an après The Walk, rêver plus haut, de Robert Zemeckis, où il incarnait le funambule dingo Philippe Petit, l’homme qui, en 1974, tendit son film entre les deux tours du World Trade Center, il est de retour dans un autre biopic stimulant : Snowden, d’Oliver Stone. L’occasion pour lui, à 35 ans, d’interpréter l’un des rôles les plus convaincants de sa carrière. Dans la peau de cet employé a priori modèle des services secrets U.S qui devient lanceur d’alerte, révèle aux yeux du monde ébahis les dérives du système de cyber-surveillance et déclenche ainsi un des plus grands scandales récents de l’histoire américaine, Joseph Gordon-Levitt, tout en ambiguïté, froideur apparente et rage contenue, brille de mille feux. Comme toujours ou presque.
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2. Il adore surprendre
Avec sa belle gueule et son élégance, il pourrait se contenter de cachetonner dans des blockbusters prévisibles. Mais il ne mange pas de ce pain-là et, depuis 15 ans, s’amuse à surprendre en slalomant entre les genres. Films indépendants dérangeants et polémiques (Mysterious Skin, du trublion Greg Araki, sur la pédophilie), comédies romantiques exigeantes (500 jours ensemble, où il flirte avec Zooey Deschanel), grosses productions ambitieuses (Inception et The Dark Knight Rises, les deux signés par Christopher Nolan).... Joseph se trompe rarement dans ses choix et est plébiscité par les plus grands cinéastes, comme Spielberg, qui a eu la bonne idée de l’engager pour son Lincoln aux côtés de Daniel Day Lewis. Et ce n’est pas tout… Non content de (bien) jouer chez les autres, JGL mène également une étonnante carrière derrière la caméra. Son premier film en tant que réalisateur, Don Jon, fit couler beaucoup d’encre puisque Joseph, des deux côtés de la caméra, y mettait en scène et y incarnait un séducteur empêtré dans son addiction à la pornographie. Pour jouer à ses côtés, l’homme avait convoqué une certaine Scarlett Johansson, ravie de l’aubaine. On ne refuse rien à Joseph.
3. Il est féministe
Dans un univers Hollywoodien qui, en 2016, se signale toujours par son machisme vociférant (dur, très dur pour une actrice frôlant la quarantaine de dénicher des rôles dignes de ce nom), Joseph Gordon-Levitt s’est plusieurs fois fait remarqué en déclarant haut et fort son féminisme et son militantisme anti-macho. Dans son brûlant Don Jon comme dans ses meilleurs rôles, l’acteur réalisateur se débrouille toujours pour ne pas tirer la couverture à lui et prouve qu’il ne considère en aucun cas les filles comme des potiches décoratives. Un an après son dialogue sensuel avec Charlotte Le Bon dans The Walk, il le démontre une nouvelle fois dans Snowden où ses scènes avec sa copine de fiction - alias l’épatante Shailene Woodley - se distinguent par leur délicatesse et leur intensité non misogyne. Merci, Joseph !
"Snowden", de Oliver Stone, avec Joseph Gordon-Levitt, Shailene Woodley, Melissa Leo… Sortie 1er novembre.