Clik here to view.

Consommation zéro déchet, retour des contenants en verre… Chacun tente peu à peu de trouver des alternatives au plastique, même recyclable puisque, même lui, n’est pas totalement biodégradable. Une étude anglaise a en effet récemment prouvé qu’après trois ans enfouis dans le sol ou au fond des océans, certains de ces contenants étaient toujours intacts. Mais cela ne décourage pas la science, bien au contraire. Des chercheurs du laboratoire national Lawrence-Berkeley aux États-Unis viennent de mettre au point une matière capable de se décomposer et de se reformer très facilement. Son nom : la polydiketoenamine ou plus simplement, la PDK. "La plupart des plastiques n'ont jamais été conçus pour être recyclés. Mais nous avons découvert une nouvelle façon de les assembler, qui prend en compte le recyclage d'un point de vue moléculaire", souligne Peter Christensen, auteur principal de l’étude.
Dans la revue Nature Chemistry, dans laquelle ils exposent leurs conclusions, les chercheurs expliquent que ce plastique peut être recyclé à l’infini, résolvant ainsi le problème des matières difficiles à traiter. Il peut ainsi s’emboîter, se disloquer et à nouveau s’assembler sous d’autres formes et d’autres couleurs, tout en restant solide. "Avec les PDK, les liaisons immuables des plastiques conventionnels sont remplacées par des liaisons réversibles qui lui permettent d'être recyclé plus efficacement", explique Brett Helms co-auteur de cette enquête. Dans l’idéal, l’équipe scientifique aimerait étendre l’utilisation de cette toute nouvelle matière, par exemple dans les textiles et les impressions 3D. Une alternative écolo qui pourrait remplacer l’actuel plastique recyclable et ainsi éviter que la majorité de ces contenants ne se retrouve dans les océans.