
Attention spoiler. Dans le dernier épisode de la saison 8 de Game of Thrones, qui se situe au lendemain de la bataille de Winterfell, Sansa Stark (jouée par Sophie Turner) et Sandor Clegane (Rory McCann) échangent un long dialogue sur les évènements passés lors d’un banquet arrosé. Au cours de la conversation, le Limier avoue à Sansa ses regrets quant à sa décision de ne pas l’avoir suivi lorsqu’il s’était enfui loin des Lannister. Il poursuit la discussion en lui expliquant que cela lui aurait évité de subir des dures épreuves, notamment les viols répétés de Ramsay Bolton. Ce à quoi le personnage féminin lui répond : "Sans Littlefinger, Ramsay et le reste, je serais restée un petit oiseau toute ma vie".
Selon Jessica Chastain, cette réplique sous-entend que le personnage de Sansa ressent une forme de gratitude envers ses agresseurs. Ce qu’elle juge inadmissible. L’actrice, prochainement à l’affiche de X-Men : Dark Phoenix, aux cotés de Sophie Turner, s’est exprimée sur cette scène de l’épisode 4 de la saison 8 via son compte Twitter.
Rape is not a tool to make a character stronger. A woman doesn’t need to be victimized in order to become a butterfly. The #littlebird was always a Phoenix. Her prevailing strength is solely because of her. And her alone.#GameOfThronespic.twitter.com/TVIyt8LYxI
— Jessica Chastain (@jes_chastain) 7 mai 2019
Traduction : "Le viol n’est pas une façon de rendre un personnage plus fort. Une femme n’a pas besoin d’être victimisée pour déployer ses ailes. Le petit oiseau a toujours été un phœnix. Sa force dominante, elle ne la doit qu’à elle-même".
En mars 2019, Sophie Turner avait confié dans une interview pour Harper's Bazaar que son rôle dans Game of Thrones l’avait encouragée à devenir une activiste engagée pour la cause des survivantes de violences conjugales et sexuelles. "Au début, je ne pensais pas que ces scènes de Sansa laisseraient quelque chose en moi, explique l’actrice, je pense que ça ne m’a pas affectée émotionnellement, cependant, j’ai commencé à réfléchir aux violences et viols conjugaux, et ça a stimulé cette petite partie de moi qui est activiste". Preuve que ces scènes ne sont jamais anodines, ni pour le public, ni pour les acteurs.trices.