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"Nous finirons ensemble", le film de Guillaume Canet : pas mal, mais trop macho

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La suite des "Petits mouchoirs" de Guillaume Canet est une comédie chorale où les nombreux personnages rigolent (beaucoup) et pleurent (un peu). Résultat : le film réserve son lot de scènes efficaces, mais sacrifie, hélas, ses personnages féminins.

Impossible d’y échapper. Quinze jours avant l’ouverture du Festival de Cannes et sa déferlante médiatique, le cinéma français dégaine un énorme film susceptible d’affoler les compteurs du box-office. Omniprésent sur les murs de nos villes avec ses affiches et sur les chaînes de télé à grand renfort d’interviews promos, Nous finirons ensemble avance avec la discrétion d’un avion au décollage.

Neuf ans après le carton historique des Petits mouchoirs (5,5 millions d’entrées), Guillaume Canet réunit de nouveau devant sa caméra les héros du film initial : l’irascible Max (François Cluzet), la déjantée Marie (Marion Cotillard), l’infatué Eric (Gilles Lellouche), on en passe… L’essentiel du récit tourne autour de Max qui va bientôt fêter ses 60 ans, ce qui le désespère. Désireux de soigner sa mélancolie en solo, il se rend dans sa maison du Cap Ferret pour y passer quelques jours et pour la vendre histoire d’éponger ses dettes. Patatras : alors que Max pensait ne devoir cohabiter qu’avec lui-même, ses vieux amis, avec lesquels il est fâché depuis des lustres, débarquent à l’improviste pour renouer des liens. Max les accueille d’abord froidement, mais il retrouvera peut-être goût à la vie en leur aimable compagnie.

Soucieux de ne pas radoter, Guillaume Canet oublie la gravité et la sensiblerie des Petits mouchoirs et opte radicalement pour la comédie. Pendant deux heures quinze (une durée que rien ne justifie), il met en scène une succession de séquences cocasses, voire délirantes où la bande de potes s’adonne aux jeux de l’amour, de la fiesta et célèbre son amitié retrouvée. Bonne nouvelle : malgré ses longueurs et ses facilités d’écriture, le film, dans son genre, comporte plus de hauts que de bas et, surtout, offre un nouveau rôle majeur à François Cluzet, irrésistible et parfois émouvant dans la peau du volcanique Max, le sexagénaire en crise.

Dommage, par contre, que Guillaume Canet traite si peu et si mal ses personnages féminins, condamnés à faire tapisserie à proximité de ces messieurs. Les actrices, du coup, semblent un tantinet mal à l’aise avec leurs héroïnes. De Marion Cotillard qui surjoue la fille en déroute à Pascale Arbillot en quête d’amour et de sexe, en passant par Valérie Bonneton en épouse exténuée, les comédiennes deNous finirons ensemble se contentent des partitions, au mieux, anodines et, au pire, vaguement macho. Pas de quoi rigoler ensemble.

"Nous finirons ensemble", de Guillaume Canet, avec François Cluzet, Marion Cotillard, Gilles Lellouche… Sortie le 1er mai.


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