Elles réinventent leur carrière
Se planquer dans leur bureau en attendant une promo qui tombe du ciel ? Très peu pour les enfants de la crise. Loin d'être affectées par la morosité économique, les working girls de la génération Y affichent bien plus d'ambition et d'assurance que leurs aînées, selon une étude réalisée par le cabinet PWC. Vie de freelance ou de slasheuse, option coworking ou cohoming… Elles savent se réinventer en fonction de leurs envies et des opportunités. Si l'entreprenariat tend à rester un milieu masculin, les femmes sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans l'expérience (27 % à Paris) Et la multiplication des success stories inspirantes (Meryl Job, Morgane Sezalory) et autres initiatives coups de pouce (le réseau Women Up, l'incubateur Paris Pionnières) devrait renforcer cette tendance.
Elles sont plus féministes que jamais
“Comment parler à une femme qui porte des écouteurs ?” (et n'a visiblement pas envie d'être dérangée pendant son trajet de métro). Véritable tuto de la drague lourde, ce post du pick-up artist The Method Man est ressorti des tréfonds du web en août dernier, provoquant moultes réactions outrées. Si ce bad buzz a alimenté un nouveau débat sur le harcèlement de rue, les millennials ne se contentent plus de tweets pour contrer les misogynes. Telle Gigi Hadid ripostant à l'attaque d'un timbré, elles répliquent de la meilleure des façons : en foutant la honte aux coupables sur le web - comme les créatrices de Bye Felipe et TindrWeirdo – ou en créant une appli de street angels, à l'instar de la de la Française Alma Guirao. Voilà ce qu'on appelle avoir de la suite dans les idées.
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Elles ont des modèles de beauté plus divers
“Mais pourquoi êtes-vous si souvent nue ?”, n'a-t-on cessé de demander à Lena Dunham au lancement de sa série Girls (alors qu'Emilia Clarke y a échappé bizarrement). Si la scénariste faisait alors figure d'ovni dans le paysage médiatique, elle est aujourd'hui membre d'un mouvement body positive qui prend de l'ampleur. De l'humoriste Amy Schumer en princesse Leia sexy dans GQ US, aux clichés Instagram du mannequin Ashley Graham, en passant par Chrissy Teigen qui dévoile ses vergetures… Les millennials sont désormais exposées à des beautés plus diverses, notamment grâce à la magie des réseaux sociaux. Des discours auxquels elles sont sensibles : avec sa campagne prônant l'acceptation de soi, la marque de lingerie Aerie a fait un carton, tandis que Victoria's Secret et ses tops parfaites peine à séduire la génération Y. Un seul mot d'ordre désormais : l'authenticité !
Elles n'ont pas peur de parler de sexe
Lors d'une interview avec la journaliste Gloria Steinem, Emma Watson a vanté les mérites d'OMGYes, un site éducatif sur la masturbation féminine. La révélation peut paraître étonnante venant de la très discrète interprète d'Hermione, pourtant, elle s'inscrit dans une volonté plus globale de briser le tabou du plaisir féminin. Car les initiatives des millennials pour démystifier l'orgasme se multiplient, de la série Little death (Petite mort) réalisée par la photographe Lauren Crow, à la bande dessinée Check ta Chatte de l'illustratrice Emma, en passant par la Vagina Guerilla, ce collectif qui veut banaliser les images de vulves. La révolution du clitoris serait-elle en marche ?
Elles ont une totale liberté fashion
Regarder les tenues des bloggeuses, vivre les coulisses des défilés grâce à Snapchat, repérer les pièces du moment sur Instagram ou Pinterest… Grâce au web, les modeuses ont désormais un terrain de jeu infini. Sans oublier toutes ces applis conçues pour leur faciliter la vie : Stylect nourrit l'obsession des shoes addicts, Clothe to me donne vie au dressing de Clueless, Selectionnist trouve les références d'un produit repérés dans les magazines... Cerise sur le gâteau ? Si elle est d'humeur morose, la fille de la génération Y peut se vautrer sans vergogne dans la nostalgie. Entre le retour du fuseau, des chokers et du Levis 501...On dirait que les dernières tendances ont été taillées sur mesure pour elle.