14 h 38, sans faute. C'est l'heure à laquelle les Islandaises ont été invitées à quitter leur poste de travail pour dénoncer les inégalités salariales entre hommes et femmes ce lundi 24 octobre. Pourquoi cette heure-çi en particulier ? Selon un calcul basé sur une journée de huit heures de travail, c’est à partir de cette heure précise que les femmes ne sont plus rémunérées si on compare le salaire moyen qui leur est accordé et celui alloué aux hommes. En moyenne, ce salaire est inférieur de 18% à celui des hommes.
Par ailleurs, en Islande le 24 octobre est une date emblématique. Il y a 40 ans, 90% des Islandaises avaient déjà quitté leur poste pour se rassembler à Reykjavik et avaient manifesté pour l'égalité homme/femme. Depuis cette manifestation féministe, cette date est devenue leur "Jour de congé des femmes". En 2005 et 2008, ces "Jours de congés des femmes d’Islande" ont également eu lieu.
La manifestation de ce lundi 24 octobre 2016 est donc la 4ème pour revendiquer le droit des femmes en Islande. Depuis la première grève en 1975, les salariées islandaises ont seulement réussi à grapiller 13 minutes de travail supplémentaires sur leur journée. Selon le RUV, une agence locale de calcul, à ce rythme l'égalité totale sera seulement atteinte en 2068. Cependant ce phénomène d'inégalité n'est pas propre à l’Islande, c'est d'ailleurs l’un des pays du monde où l’égalité salariale est la mieux avancée.
Women in Iceland protest for equal pay #womensrightspic.twitter.com/VBUI4WV2EV
— Marisa Tomei (@marisatomei) 24 octobre 2016
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