Plusieurs collaboratrices parlementaires ont créé un collectif pour protester contre le sexisme dont elles sont victimes au quotidien sur leur lieu de travail. Leur site Chair collaboratrice recueille de nombreux témoignages et à pour but de libérer la parole, dans l'espoir de faire bouger les pratiques. "Je me rappelle d’une journée où j’avais une robe noire toute simple, ça a été un calvaire…" Qu'elles soient femmes politiques ou collaboratrices parlementaires, le problème est le même : à l'Assemblée nationale, les femmes sont victimes de sexisme ordinaire.
C'est pourquoi plusieurs collaboratrices ont entrepris la création d'un collectif et d'un site : Chaircollaboratrices.com. Le but ? Montrer "le caractère massif et quotidien du sexisme dans le milieu politique, toutes tendances politiques confondues". Ce site, qui garantit l'anonymat de celles qui témoignent, recense toutes les réflexions déplacées, les sous-entendus graveleux ou les humiliations répétées entendues dans les couloirs de l'Assemblée, du Sénat ou des ministères.
Comme les collaboratrices parlementaires le rapportent : "il y a quelques spécificités au sexisme dans le milieu politique". Les élus bénéficient d'un fort sentiment d'impunité : aucune sanction n'est prévue dans le cadre d'actes sexistes ou d'harcèlement. Ainsi même s'ils ont des comportements déplacés, leur égibilité et leur poste sont intouchables. D'un autre côté, les collaboratrices parlementaires, ne bénéficient d'aucune protection sociale effective : elles sont littérallement livrées à elles-mêmes si elles veulent dénoncer des violences.
Le collectif Chair collaboratrices souhaite mettre fin à ce phénomène disparitaire. Une initiative honorable qui vise à combattre le sexisme quotidien et réveiller le monde politique sur la situation actuelle.
"Dans cette tenue d'été, tu vas le mettre de bonne humeur"https://t.co/8HsuLUmAJNpic.twitter.com/81IqMEfv5K
— Chair collaboratrice (@chaircollab) 18 octobre 2016
"Nerveuse ? J'ai les outils pour te calmer ..." https://t.co/4UJt88QENrpic.twitter.com/xcH3ZBB4qZ
— Chair collaboratrice (@chaircollab) 17 octobre 2016
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