#1 Mais que fiche l’amour ?
C’est le bal des baltringues sur Tinder ? Votre célibat est statistique : en 10 ans, les solos entre 20 et 30 ans sont passés de 52 à 64%. Les études concluent que les vingtenaires sont plus prudents sur leur choix, d’ailleurs la majorité des mariages faits avant 30 ans échouent (nananère). En attendant, vous vous amusez plus que vos copines casées en pratiquant le "1 en 3" : un bad boy pour les nuits, un intello pour les restos, et un gentil pour les soirs de déprime...
#2 Il est où le job de mes rêves ?
Nulle part. Et si vous prévoyez de carburer à la passion jusqu’à la retraite, vous risquez d’être déçue. Apprenez illico ce principe de réalité : rien n’est idéal. Même avec un métier passionnant, vous serez fatiguée, morne, ou rêverez de tout plaquer certains jours... D’ailleurs 21% des Y ont changé de job l’an dernier, 36% disent qu’ils en changeront l’an prochain, et 60% sont prêts à la reconversion. Car pour avoir une vie riche, il faut laisser beaucoup de place à l’inconnu.
#3 Je vais rester fauchée à vie ?
Vous n’avez pas les moyens de rejoindre vos potes pour un brunch à 25€ ? Tant pis. Les musées sont gratuits le premier dimanche du mois, et vous avez deux séries corrosives sur les filles pauméesà rattraper (Fleabag et Broad City). Selon l’Apec, le salaire des femmes augmente de 30% jusqu’à ses 52 ans. Donc votre expérience vous vaudra bien une augmentation... Un jour. En attendant, soyez fière de ne pas participer au grand raout de la conso qui flingue la planète.
#4 Pourquoi j’ai encore fait n’importe quoi ?
Oui, vous avez bu hier. Et fini chez Bob (ou est-ce Jean-Michel ?). Mais n’avez-vous pas passé une soirée inoubliable en dansant sur ce bar ? Et découvert un nouveau palier d'orgasme ? La vingtaine est-elle dédiée à l’obsession d’alimenter son plan épargne, ou à la capitalisation d’expériences ? Si vous ne pratiquez pas la YOLO-attitude à 25 ans, vous deviendrez une quinquado de 50 ans avide de rattraper le temps perdu. Ce qui mettra la honte à vos enfants...
#5 Le Nobel de la loose est pour moi ?
"Ma copine a sa boutique et un bébé. Moi j’ai acheté un cactus, et en une semaine, il est mort," écrit Samantha Jayne dans Quarter Life Peotry ("La poésie du quart de vie" en VO), joli livre dédié aux angoisses de sa génération. Car après des objectifs balisés (Bac, stages), vous êtes livrée à vous-même, rongée de doute sur vos capacités. Pour info : 70% de la planète a un complexe d’imposture. Mais en s’agitant, on y pense moins. Alors agitez-vous dans tous les sens...
#6 Quand vivrais-je dans un lieu décent ?
Vous n’osez pas avouer que vous vivez encore chez vos parents ? Oui, mais vos économies servent à des voyages que vous n’aurez pas le temps ou les moyens de faire plus tard. Ou alors vous mettez des noisettes de côté pour prendre bientôt votre envol (#bravovousêtesgrande). Ou alors vous n’osez inviter personne dans votre studette minable ? Oui, mais vous vous assumez (#bravovousêtesgrande). Et tous ceux qui ont leur loft à votre âge ont juste papa et maman derrière (#grosbébés)...
#7 Qu'est-ce qui cloche chez moi ?
Rien. C’est juste que face aux selfies des autres, votre existence paraît minable. 95 millions de photos et vidéos sont postées par jour rien que sur Instagram. Des clichés de vie rêvée (leur joli plat au resto plutôt que leur gratin de coquillettes raté le lendemain) qui affectent votre jugement. "Quand j’avais 20 ans, je voulais renvoyer l’image de la réussite. Et puis on réalise que notre état émotionnel ne se réduit pas à une image" écrit Samantha Jayne. Sage demoiselle...
#8 Et si je me plantais de direction ?
La psychologue américain Meg Jay affirme que les vingtenaires doivent vite planifier leur vie pour la réussir. Sauf que l’avenir n’a jamais été si incertain, que votre génération bénéficie de moins de soutien que les précédentes, et que vous allez tester mille directions pour y arriver (#aventure). Prenez-en déjà une, vous verrez bien. Comme dit Samantha Jayne, "ce n’est pas comme si on ne pouvait plus grandir une fois qu’on est techniquement adulte. Personne n’a les réponses, et ça soulage de le savoir."
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