En Pologne, le comité Stop Avortement, composé de plusieurs associations pro-vie, a déposé une nouvelle proposition de loi visant à interdire complètement l'IVG, actuellement autorisée en cas de viol, inceste ou de grave malformation du foetus. Cette loi incluerait une pénalisation des femmes et médecins concernés, passible de 5 ans de prison. Cependant, l'Etat polonais et les collectivités locales seraient obligées de soutenir les femmes ou familles en charge d'enfants handicapés, issus d'un viol ou d'un inceste.
C'est par le biais d'une initiative populaire que les associations pro-vie ont rassemblé plus d'un demi-million de signatures en faveur de la loi. Cependant seulement 100.000 aurait suffi pour permettre l'examen du texte devant le parlement polonais.
A contrario, les militants en faveur de l'avortement craignent de voir la loi actuelle, adoptée le 7 janvier 1993 et déjà considérée comme restrictive, réduite à néant. Inquiétudes justifiées car le parlement polonais est majoritairement conservateur.
Selon un sondage de l'institut CBOS réalisé sur 1034 personnes, 80% des Polonais interrogés sont pour l'autorisation de l'IVG si elle entraine des risque pour la vie de la mère. Ils sont 73% à y être favorables quand la grossesse est le résultat d'un viol ou d'un inceste, et 53% si le fœtus a des pathologies graves. Cependant, les trois-quarts restent contre l'avortement, si la femme ne veut pas devenir mère, ou si elle a des problèmes financiers et personnels.
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