#1 Plus de stérilets, moins de cancers ?
Si comme beaucoup de femmes, vous avez la trouille du stérilet ou si vous n’êtes tout simplement pas encore convaincue, une découverte pourrait bien faire pencher la balance du côté du DIU. Des chercheurs américains ont publié dans la revue médicale Obstetrics and Gynecology une étude selon laquelle les femmes utilisant un stérilet auraient moins de chances de développer un cancer du col de l’utérus que celles qui n’en portent pas. Il pourrait même réduire d’un tiers le risque. Plutôt sympa quand on sait qu’il s’agit du troisième cancer le plus fréquent chez les femmes. Le rôle précis du stérilet ? Difficile de le dire, mais les chercheurs parlent d’une possible meilleure stimulation du système immunitaire et donc une meilleure réponse aux infections qui causent ce type de cancer. Un peu tôt donc pour systématiser la pose, mais on prend note.
#2 Pas con le kit d’éducation sexuelle
Devant la rareté et la pauvreté des cours d’éducation sexuelle dans les écoles élémentaires (femme = vagin, homme= pénis, CQFD) et le manque d’outils adaptés, une étudiante en design industriel a eu une idée plutôt ingénieuse. Elle a imaginé un kit d’éducation sexuelle contenant tous les organes féminins en 3D et cousus main (on parie que votre grand-mère ne vous a jamais tricoté un clitoris). À partir d’articles de bricolage, de plastique récupéré ou de ouate, Fanny Prudhomme s’est attaquée aux trompes de Fallope, au périnée ou encore à l’endomètre. Alors oui, avec un clitoris en coton on n’est pas au plus proche de la réalité mais le but est avant tout de pallier la méconnaissance du sexe féminin et son invisibilisation avec une démarche simple : un organe, une fonction. Et bien sûr on peut tout assembler #legodufutur. Le rêve de cette étudiante ? Avoir les moyens de produire son projet de fin d’études pour le grand public.
#3 Vers un congé paternité digne de ce nom ?
Plus de 40 personnalités françaises parmi lesquelles Frédéric Beigbeder, David Foenkinos ou encore Julien Clerc ont signé une pétition demandant l’allongement du congé paternité. Aujourd’hui, c’est 11 jours (et 3 hommes sur 10 ne le prennent même pas). Concrètement, le temps d’apprendre à changer une couche mais certainement pas de "masteriser" la gestion de son rejeton. Lancée par le magazine Causette, cette pétition veut non seulement allonger la durée de ce congé à 6 semaines (comme celui des femmes) mais aussi le rendre obligatoire. Les objectifs ? Débarrasser les hommes d’une culpabilité envers leur employeur, les impliquer dans l’éducation des enfants dès les premières semaines, réduire la charge mentale des femmes (qui commence dès le congés mat’) et donc limiter l’impact de l’arrivée d’un enfant sur leur carrière. À l’heure qu’il est, la pétition devrait être entre les mains du gouvernement. Manu, on compte sur toi !
#4 Oui un jour, oui pas toujours
Vous pensiez qu’aucun mâle psychologiquement stable n’était capable de vous sortir que les femmes disent non quand elles veulent dire oui ? Loin de nous l’envie de mettre tous les hommes dans le même panier, mais franchement parfois on se demande un peu si les connections se font là-haut… Apparemment, beaucoup d’hommes confondraient encore attraction sexuelle et consentement. C’est ce que révèle une étude alarmante publiée dans la revue scientifique américaine Journal of Interpersonal Violence. En gros, la plupart des 145 hétérosexuels interrogés considèrent qu’un oui vaut pour toutes les situations suivantes. De plus, si certains d’entre eux mettent de la bonne volonté à déterminer si une femme est vraiment consentante, l’étude montre qu’ils ont encore du mal à lire les situations (c’est déjà gravissime) mais, pire, que leur logique et les déductions qu’ils font puent la culture du viol. Encore une fois, "non", ce n’est pas un langage codé pour dire "j’ai envie de toi bébé". Merci bien.
#5 Si on jetait un œil à l’endométriose ?
Une femme sur dix en souffre, et pourtant, si vous vous plaignez de douleurs gynécologiques, votre médecin ne fera pas forcément le lien. Et pour cause, cette maladie chronique est encore mal connue et donc mal diagnostiquée. Pour rappel, chaque mois, votre endomètre s’épaissit pour accueillir un potentiel embryon. S’il n’y a pas fécondation, il se désagrège, ce sont les règles. Chez les femmes atteintes d’endométriose, ce tissu se développe en dehors de l’utérus et provoque des lésions ou des kystes très douloureux. Depuis le 15 novembre, la photographe Georgie Wileman expose à la National Portrait Gallery de Londres une série de portraits montrant le quotidien d’une femme atteinte d’endométriose : opérations à répétition, cicatrices, journées de souffrance. Par cette série de photos, elle espère provoquer une prise de conscience collective. Clap clap.