L’histoire de Godless partait pourtant d’une bonne intention : raconter comment la ville de La Belle, au Nouveau Mexique, a fini par être totalement régie par des femmes après que sa population masculine ait été décimée quelques années plus tôt. Sur l’affiche de la série, on peut lire le message sans équivoque : "Welcome to no man’s land" ("Bienvenue dans une terre sans hommes"). Le ton est donné.
Pourtant, après avoir visionné le premier épisode, Moth dad a démontré sur Twitter que les actrices de la série prononcent à peine 27 % de répliques, contre 73 % pour les hommes. Etrange pour une série censée placer les femmes au cœur de son intrigue.
Everyone loves Godless, the new Netflix show about a town inhabited only by women
— moth dad (@innesmck) 22 novembre 2017
Episode 1
Lines spoken by men: 73%
Lines spoken by women: 27% pic.twitter.com/TWcHSyPJYn
Pour obtenir ses résultats, le twittos explique qu'il a "utilisé les sous-titres afin de déterminer chaque nouvelle prise de parole, sans compter les grognements et soupirs, qui auraient encore augmenté le pourcentage de répliques accordées aux hommes."
I used the subtitles to determine what constitutes a new line.
— moth dad (@innesmck) 22 novembre 2017
I've included the [speaks in Paiute] as best I could as women's lines. I did not include the [Grunts] or [Sighs] though believe me, this would only have dramatically increased the count for men.
Et si certains ont répondu que la série correspondait bien au synopsis qui avait été dévoilé avant sa sortie, Moth dad rappelle que la bande-annonce présentait très clairement l’histoire d’une société matriarcale de l’Ouest américain. D’autres internautes ont aussi précisé que l’épisode 1 ne passait même pas le test Bechdel (qui évalue le degré de sexisme d'un scénario).
Scott Frank, scénariste et réalisateur de la série, assurait pourtant il y a quelques jours au magazine Variety
En août 2017 déjà, une étude menée par l’école d’ingénieurs américaine USC Viterbi avait démontré que près de 70 % des dialogues des films produits aujourd'hui étaient prononcés par des hommes. Ces chercheurs ont également prouvé que le nombre de répliques accordées aux actrices augmentent de plus de 50 % lorsqu'on compte des femmes parmi les équipes de production. La preuve que Netflix aurait mieux fait de confier la réalisation de son show à une femme.
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