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Pourquoi le skate fascine-t-il autant la mode ?

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Le nouveau sport autour duquel tourne la planète mode ? Le skate, bien sûr ! S’il vient d’être labellisé discipline olympique, c’est la médaille d’or du style qu’il reçoit depuis que les marques les plus pointues s’en sont entichées. On a planché sur le sujet.

Il aura suffi d’un skateboard à 5 000 $ canadiens (environ 3 340 €) pour que Hermès fasse les gros titres de la presse en septembre dernier. Parce qu’entre le vénérable sellier français et le parfum rebelle qui émane de la culture skate, il y a un gouffre géant. Que Hermès s’empresse pourtant de franchir dès que l’occasion se présente, puisqu’en 2015 déjà, la griffe du 24 Faubourg pendait sa dernière collection de foulards Maxi Twilly aux cous de rideuses aguerries.
La planche de skate de Hermès à 5000 $ canadiens

En fait, les marques de luxe fans de glisse sont légion. Dior Homme propose un set de trois planches imaginées avec l’artiste américain Dan Witz, tandis que Saint Laurent, pour sa résidence d’un mois au premier étage du magasin Colette met en vente un skate sans roulettes à imprimé léopard disponible à partir du 27 novembre prochain. 

La planche de skate de Saint Laurent à 195 €.

Mais le coup de maître de l’année a été réalisé par Louis Vuitton en juillet dernier, qui s’est associé à l’occasion d’une collaboration événement à Supreme, la marque préférée des kids. L’objet phare de cette collection ? Une malle rouge (couleur de la griffe américaine) frappée du monogramme Louis Vuitton recelant un skateboard écarlate. Le prix : 40 000 €. Easy money, easy life.
La malle contenant une planche de skate Louis Vuitton x Supreme au prix pas très street de 40 000 €.

La glisse comme ADN

En plus de surfer sur des prix vertigineux, la collaboration Louis Vuitton x Supreme, rapidement sold out, s’est retrouvée sur les posts de tous les influenceurs qui comptent. Parce que non content d’avoir imaginé une collection hyper instagrammable, Louis Vuitton a su miser sur la griffe qui compte, valorisée un milliard de dollars depuis la prise de participation de la société d’investissement Carlyle Group en octobre 2017.
Vingt-quatre ans plus tôt, l’Anglais James Jebbia, 12 000 € en poche, lançait Supreme à Soho, New York. Situé sur Lafayette Street, le magasin vend des skateboards, diffuse des vidéos sans arrêts et propose quelques rares T-shirts. Les vendeurs sont tous des skateurs, souvent figurants du film Kids de Larry Clark (1995) , sur cette jeunesse new-yorkaise désenchantée qui ne se balade jamais sans sa planche pour déambuler dans les rues du Bronx.
Face au succès du magasin, vite devenu le spot cool où traîner, James Jebbia décide de se diversifier et de lancer un hoodie, puis des casquettes, puis des collaborations avec des artistes pointus. Les produits, souvent simplissimes, sont diffusés à petite échelle dans un nombre restreint de points de vente histoire de susciter l'envie. Résultat : les férus de skate portent haut les couleurs de Supreme lors des compétitions officielles pendant que les fans de la marque font la queue des heures durant devant l’un des onze magasins de la marque dans le monde les jours de réassort. Car désormais, Supreme, en plus de peser dans le skate game, est une référence streetwear. Respect.

Happy birthday Jeff Pang ???? @sdj

Une publication partagée par Supreme (@supremenewyork) le

Skateurs et skateuses

Impossible de deviner en 1966, quand les frères Van Doren ouvrent leur première boutique à Anaheim, Californie, qu’ils vont chausser des générations d’adolescents. Dix ans après sa création, Vans sort un hit, la basket Era, qui atterrit immédiatement aux pieds de tous les skateurs californiens. Cinquante-et-un ans plus tard, Vans plaît toujours autant. La clé de son succès : alterner baskets techniques, collaborations mainstream (Mario, Peanuts, Hello Kitty, Supreme) et déclinaisons de couleurs par centaines. Le meilleur moyen de s’assurer l’adhésion générale. D’ailleurs, en plus d’avoir séduit les blogueuses du monde entier avec son modèle Old Skool, la marque sponsorise un grand nombre de sportifs. Dont certaines des athlètes féminines pressenties pour représenter la France lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, où le skate fera son entrée pour la première fois en tant que discipline officielle. Logique puisque depuis quelques années, Vans affiche clairement sa volonté de se rapprocher d’une cible féminine et développe des lignes à sa destination à porter aussi bien pour rider que pour passer la journée à chiller. Mais l’enseigne californienne n’est pas la seule à se tourner vers les filles, puisque Nike a lancé en octobre 2017 sa première basket de skate pour femmes. Avec pour nom de code SB Bruin High, cette chaussure promet confort, légèreté et fluidité des mouvements.


Et Nike ne s’en est pas tenu qu’aux innovations techniques en 2017, mais a misé sur le skate au féminin tout au long de l’année. La preuve : en juin dernier, pour célébrer les 45 ans de la Cortez, l’équipementier sportif installait la plus jeune des sœurs Hadid sur une planche façon Farrah Fawcett 4.0. On vous le dit : Sk8ter girls 4 ever.


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