#1 Les chiffres, une vaste escroquerie ?
Vous avez peut-être lu ce chiffre : 7% des femmes n’auraient jamais eu d’orgasme (source IFOP). Ça vous paraît peu ? Nous aussi. Caroline Le Roux confirme : “Il faut se méfier des chiffres. Déjà, il y en a peu et quand on touche à la sexualité tout le monde ment ! Il y a très souvent un biais de désirabilité sociale dans ces résultats. Les femmes ont tendance à répondre ce qu’elles pensent être la bonne réponse.“
#2 Savoir reconnaître l’orgasme
Difficile de s’y retrouver entre celles qui décrivent une sensation d’extase totale et de perte de moyens et celles qui parlent d’une “petite explosion“. Caroline Le Roux insiste sur la notion de subjectivité : “Tout cela dépend de chaque femme mais avoir du plaisir au sein du rapport n’est pas un orgasme. L’orgasme est une contraction au niveau du périnée. On ressent alors effectivement une explosion, à des intensités variables. Un bon moyen de s’y retrouver est de sonder son état après. Après un orgasme, l’excitation redescend en flèche et on ne ressent plus d’envie. Et rappelez-vous une chose : si vous n’êtes pas sûre d’avoir eu un orgasme, c’est que vous ne l’avez pas eu. On peut difficilement passer à côté.“
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#3 Clitoridien ou vaginal, la grosse injustice ?
Orgasme vaginal, orgasme clitoridien, vous n’y comprenez plus rien ? Nous non plus. “La différence entre orgasme clitoridien et vaginal fait toujours débat chez les sexologues. Je ne crois pas à l’orgasme purement ‘vaginal’. Pour moi, il vient du clitoris. Effectivement, quand des femmes pensent avoir eu un orgasme vaginal, elles parlent de plus d’intensité, certaines disent sentir clairement quelque chose au niveau du vagin. Mais rien n’est prouvé quant à une différence de ressenti notable. D’autant que le psychique joue beaucoup, quand on est hyper excitée on a du mal à être centrée sur son ressenti corporel, on se concentre plus sur ce qui se passe dans notre tête, d’où la difficulté à expliquer l’origine de l’orgasme.“
#4 L’orgasme, ça s’apprend
“Il faut bien comprendre que l’orgasme n’est pas inné, nous ne sommes pas biologiquement programmées pour en avoir un, rassure Caroline Le Roux. Ça s’apprend. Freud considérait les femmes qui n’avaient pas d’orgasme vaginal comme immatures. C’est resté dans l’inconscient collectif et les ‘clitoridiennes’ se sentent à tort lésées. Or, en sexologie, on ne sait favoriser que l’orgasme dit clitoridien.“ La règle d’or ? “Il faut d’abord réussir à obtenir l’orgasme seule pour pouvoir l’obtenir à deux. Et comme nous sommes en réalité un peu gauches avec nos doigts, mieux vaut prendre un intermédiaire, comme un vibromasseur qui va stimuler le clitoris. Rien dans le vagin, vous n’en avez pas besoin et cela ne vous aidera pas. Une fois l’orgasme obtenu avec le vibromasseur, vous pouvez vous entrainer avec vos doigts pour pouvoir ensuite expliquer votre partenaire comment faire.“
#5 Prêtes pour le training ?
Une fois le graal obtenu, il est possible de l’intensifier. L’orgasme vient de contractions du périnée. Plus il est musclé, plus l’orgasme sera intense. Il faut donc l’entrainer pour rendre la zone plus sensible. Pour ca, il n’existe pas mille méthodes. Caroline Le Roux ne jure que par les boules de geisha : “On les porte une à deux fois par semaine pendant une heure en marchant ou pendant ses courses, ça va vraiment stimuler le périnée sans que vous les sentiez, ça n’a rien à voir avec un sex toy. On les insère comme un tampon et on les enlève très facilement.“ Et si on avait pensé qu’un petit guide pratique serait un bon cadeau de Noël pour notre partenaire, on a tout faux : “C’est une mauvaise idée, le mieux c’est de communiquer. Si votre partenaire est face à un livre, il va le prendre pour argent comptant et reproduire ce qui est écrit. Ca ne fonctionnera pas forcement pour vous et la déception sera palpable. Il vaut mieux débriefer et expliquer.“ Message reçu !