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"C’est simple ! On l’adore", a titré le 13 novembre dernier le journal Le Parisienà propos du rappeur vilipendé il y a huit ans par le même journal pour les paroles d’un titre jugé trop violent. Le même jour, à Télématin, l’émission des ménagères et des retraités sur France2, un chroniqueur renchérissait : Orelsan, c’est formidable ! Il faut dire que ce natif d’Alençon, avec ce troisième album, et malgré des chansons aussi fortes et intenses que dans ses albums précédents, donne des bâtons pour se faire battre : à ses côtés, en guest-stars, que du popu-pointu, de Nekfeu à Stromae. Il chante aussi l’amour. Partout, dans les médias, on le dit "apaisé", "assagi".
La "street credibility" d’un rappeur s’évaluant selon les polémiques qu’il suscite et la radicalité de ses propos, on se fait donc du soucis pour Orelsan : les enfants vont-ils se précipiter à ses concerts au mois de mars prochain ? Michel Drucker va-t-il l’inviter à s’asseoir sur son canapé rouge ? On imagine le chanteur se prendre le bonnet à deux mains en disant : "Tout ça pour en arriver là !". Tous ces mini-scandales et procès d’intention pour qu’à la fin, tout le monde découvre qu’il est un garçon plutôt calme et sympathique. Il a quelques semaines, lors d’une interview pour le numéro du mois de novembre deGlamour(en kiosque actuellement), le chanteur nous confirmait qu’il était loin d’être dans la vie aussi vénère que sur ses albums : "Je fais facilement la part des choses, parfois un peu trop. Mais pour qu’une chanson soit impactante, il faut y aller à fond. Alors je tire le fil le plus loin possible jusqu’à me dire 'Ah là, c’est bien méchant !'. Et je suis content". Prions le dieu du rap pour qu’Aurélien reste méchant et content encore très longtemps.