Après les révélations sur l’affaire Weinstein ainsi que sur plusieurs hommes puissants à travers le monde, il est maintenant temps de passer à l’action. Dans une lettre ouverte publiée dans le JDD, elles sont plus de 100 à demander à Emmanuel Macron d’adopter un plan d’urgence pour en finir avec les agressions sexuelles faites aux femmes. Pour l’occasion, Caroline De Haas, militante féministe, a créé une pétition en ligne disponible ici qui a déjà récolté plus de 10 000 signatures à l’heure où nous écrivons ces lignes.
"L’intolérance aux violences doit devenir la norme"
Dans leur lettre au chef de l’Etat, les signataires dénoncent d’abord un "insupportable déni collectif" face aux violences faites aux femmes : "Nous avons été, comme tant d’autres, harcelées, agressées ou violées. Comme tant d’autres, nous avons souvent dû faire face au déni de nos entourages, à l’absence de prise au sérieux par les services de l’Etat, à la tentative de notre société de nous faire croire que ce n’était pas si grave ou qu’on avait bien dû faire quelque chose pour en arriver là.» Elles rappellent également qu’ "une femme sur deux a déjà été victime de violence sexuelle. Certaines ne sont plus là pour signer cette tribune, mortes sous les coups. Certaines sont plus particulièrement concernées parce qu’elles sont en situation de handicap, lesbiennes ou subissent le racisme."
Un plan d’urgence inspiré de la sécurité routière
Afin de combattre efficacement ces violences faites aux femmes, le texte réclame une campagne nationale de prévention inspirée des politiques publiques en matières de sécurité routière. Cinq mesures sont ainsi proposées comme une formation obligatoire de l’ensemble des professionnels en contact avec les femmes ou encore une campagne nationale de communication.
De nombreuses personnalités parmi les signataires
Parmi les premières signataires de cette tribune, on retrouve entre autres la réalisatrice Lisa Azuelos, la journaliste Nadia Daam, la chanteuse et actrice Louane Emera, la comédienne et humoriste Florence Foresti, la militante féministe à l’origine du numéro anti-relousClara Gonzales ou encore l’actrice Alexandra Lamy.
Si vous souhaitez signer la pétition, elle est disponibles ici.