Mise à jour le 02.11/17 : Le 1er novembre 2017, l’organisation World économique Forum - qui débat à propos des problèmes les plus urgents de la planète - a publié un rapport complet sur les inégalités de salaire. Et le constat est alarmant : nous ne devrions obtenir l’égalité hommes/femmes dans le monde du travail qu'en 2234, soit dans 217 ans. Pour obtenir ce constat, l’organisme s’est basé sur les disparités qui existent entre les sexes dans les domaines de la santé, l’éducation, l’économie et la politique, dans 144 pays. Il a ensuite établi une moyenne du temps qu’il faudrait pour faire basculer cette inégalité. Résultat : "les pays d'Europe pourraient combler leurs disparités en 61 ans, les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord prendront 157 ans", précise le rapport.
L’écart salarial n’est pas prêt de disparaître. Après le mouvement du 7 novembre 2016, où des associations avaient appelé les femmes à arrêter de travailler à 16h34 pour protester contre les différences de salaires, le collectif féministe Les Glorieuses a lancé une nouvelle journée de l’égalité salariale. Cette fois-ci, les Françaises sont appelées à quitter leur poste à 11h44 le 3 novembre 2017 (date et heure à laquelle elles travailleront "pour rien"). Pour définir cette date, l’organisme a calculé la moyenne de rémunération brute des femmes françaises par rapport à celle des hommes. La motivation de cette démarche ? L’écart de salaire entre les hommes et les femmes s’est encore creusé. En effet, l’organisme de statistiques européennes Eurostat vient de publier de nouveaux chiffres des différences de salaire. Résultat : en moyenne, les femmes gagnent 15,8% de moins que les hommes soit un écart de plus de 0,7% qu’en 2010.
Il n'y a pas qu'en France que ce mouvement existe : le 24 octobre 2016, les Islandaises s'étaient rassemblées à Reykjavik pour dénoncer les inégalités femme-homme. En France, cette année encore, le collectif compte bien réunir un maximum de personnes lors de cette journée. Vous voulez y participer ? Il est possible de se mobiliser en créant un mouvement au sein même de votre entreprise, en contactant par exemple les représentants syndicaux et ses supérieurs. Les Glorieuses ont aussi mis en ligne sur leur site une pétition de soutien à l’initiative. Alors, prêtes à vous arrêter de travailler le 3 novembre prochain ?