Mais qui est donc Ksenia Sobtchak,la "Paris Hilton russe" dont tous les médias parlent ? D'abord une "fille de" : celle du richissime ex-maire de Saint-Pétersbourg, Anatoli Sobtchak, également ancien mentor de Vladimir Poutine. Pendant des années, Ksenia a incarné la jeunesse dorée russe. Début 2000, elle participe même à une télé-réalité qui lui permet de devenir présentatrice. Elle anime alors plusieurs shows comme Top models à la russe et GosDep. En 2006, elle fait la Une du magazine américainPlayboy entièrement nue. Puis se rend aux défilés de la Fashion Week parisienne et devient rédactrice en chef de l'édition russe du magazine de mode L'Officiel. Désormais, Ksenia Sobtchak compte plus de 5 millions d’abonnés sur son compteInstagram et est devenue une figure du glamour à la russe. Mais pas seulement.
Conscience politique
Parallèlement à cette vie de strass et de paillettes, la jeune femme s'est lancée en politique. Diplômée de l’Institut d'État des relations internationales de Moscou (le Sciences Po local), elle participe en 2011 aux manifestations contre les fraudes aux élections législatives et critique l'absence de liberté d'expression dans son pays, la corruption ou encore la qualité de vie insuffisante. Et si elle reconnait des points positifs dans la politique du gouvernement,notamment la croissance économique, elle s'entoure peu à peu de figures anti-Poutine comme l'activiste Ilia Iachine. Puis lance dans la foulée trois émissions politiques sur le Web qui soutiennent l'opposition au chef d'Etat, à la tête de la Russie depuis 13 ans.
Objectif : présidente
Aujourd’hui, Ksenia Sobtchak franchit une nouvelle étape dans sa carrière politique, après avoir annoncé le 17 octobre dernier son intention de se présenter à l’élection présidentielle de mars 2018... face à l'ex-mentor de son père. Mais sa candidature n’est pas du goût de tout le monde. Certains militants de l'opposition, comme Alexeï Navalny, l’accusent de complicité avec le pouvoir en place à cause des liens historiques de sa famille avec Poutine. En plus de faire face aux critiques, la jeune femme devra aussi obtenir près de 300 000 signatures de soutien pour valider sa candidature auprès de la Commission électorale du pays. De son côté, le président russea affirmé que chaque citoyen, conformément à la loi, avait le droit de se porter candidat, et que "Ksenia Sobtchak ne fait pas exception."Affaire à suivre…