Ce samedi 14 octobre, les membres de l’Académie des Oscars se sont réunis d’urgence pour décider si oui ou non Harvey Weinstein avait encore sa place en son sein. La réponse a été sans appel. Après avoir été viré de sa propre société de production, la Weinstein Company, qu’il avait fondé avec son frère Bob, le producteur américain Harvey Weinstein, accusé de multiples agressions sexuelles sur des actrices, a été exclu de la prestigieuse Académie des Oscars. Au total, ce ne sont pas moins de 54 membres faisant partie de la direction de l’Académie des arts et des sciences du cinéma (dont les Oscars font partie) qui se sont réunis en urgence pour un vote afin de décider de renvoyer ou non Harvey Weinstein de l’institution hollywoodienne. Celle-ci a révélé que "les votes ont atteint bien plus que la majorité requise des deux tiers." Elle a ainsi commenté : "Non seulement nous prenons nos distances avec quelqu'un qui ne mérite pas le respect de ses collègues, mais nous envoyons un message pour affirmer que le temps de l'ignorance délibérée et de la complicité honteuse vis-à-vis des comportements d'agression sexuelle et du harcèlement sur le lieu de travail dans notre industrie est terminé."
Un cas d'éviction extrêmement rare à en croire les médias américains : en 90 ans, un seul membre de l’institution a été renvoyé. Harvey Weinsteinétait d’ailleurs très puissant en son sein. La preuve avec cette vidéo réalisée par le site Quartz, qui a compilé une série de discours de remerciements le mentionnant au cours de plusieurs cérémonies des Oscars. De 1993 à 2016, le producteur a ainsi été remercié personnellement pas moins de 34 fois, faisant de lui l’un des hommes les plus congratulé de l’histoire des Oscars.
Retrait de la Légion d’honneur ?
Après cette décision, les Bafta, équivalent britannique des Oscars, ont également choisi d’en bannir le producteur hollywoodien. Un choix auquel l’Elysée serait aussi en train de réfléchir. L’homme avait, en effet, été décoré de la Légion d’honneur en 2012 suite au succès de The Artist. L’information a été confirmée à L’express : "Deux cas de figures existent pour retirer la décoration. Si la personne est condamnée, oui. Mais aussi si on estime qu'elle a commis des actes qui ne sont pas conformes à l'honneur." Pour l’instant, la présidence n’a précisé aucune date, car elle souhaite y voir plus clair : "À l'heure actuelle, il est trop tôt pour savoir ce qu'il va se passer. C'est une décision qui ne se prend pas à chaud", a déclaré une source de l’Elysée à Buzzfeed.
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