Le président américain Donald Trump a encore fait des siennes. Tout a commencé le 22 septembre dernier : lors d’un meeting dans l’Alabama, le président s’est attaqué à la NFL (association des équipes de football US), et plus précisément à l’ex-quaterback des 49ers de San Francisco, Colin Kaepernick. En août 2016, le joueur s’était agenouillé pendant l'hymne américain, pour protester contre la mort de plusieurs Noirs abattus par des policiers blancs. Le premier acte d'une longue polémique, réactivée par Donald Trump quand il a déclaré en plein meeting : "Est-ce que vous n'aimeriez pas voir un de ces membres de la NFL dire, "quand quelqu'un manque de respect à notre drapeau, sortez-moi ce fils de pute du terrain, il est viré, viré !"".
Qui veut aller à la Maison Blanche ?
Réaction immédiate de l'équipe de basketball des Golden State Warriors,qui a déclaré qu’elle pourrait éventuellement décliner la traditionnelle invitation à la Maison Blanche, adressée aux champions de la NBA. "On ne va pas se précipiter pour prendre une décision dont il faut mesurer la signification. Mais moi, je ne veux pas y aller", a confié Stephen Curry, meneur de l’équipe, à la chaîne sportive américaine ESPN.
Un message clair que Donald Trump n’a pas apprécié : le samedi 23 septembre 2017, le président a annulé son invitation à la Maison Blanche. Et a choisi de partager cette décision sur son compte Twitter (comme d’habitude) :
Going to the White House is considered a great honor for a championship team.Stephen Curry is hesitating,therefore invitation is withdrawn!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 23 septembre 2017
"Aller à la Maison Blanche est considéré comme un grand honneur pour une équipe du championnat. Stephen Curry hésite, donc l'invitation est retirée"
La surenchère Trump
Fin du match ? Non, puisque Donald Trump a décidé d’envenimer la situation, en s'attaquant une nouvelle fois aux sportifs. "Si un joueur veut avoir le privilège de gagner des millions de dollars dans la NFL ou dans les autres Ligues, il ou elle ne devrait pas pouvoir manquer de respect à notre formidable drapeau (ou pays) et devrait rester debout pour l'hymne national. Sinon, VOUS ETES VIRÉS. Trouvez autre chose à faire", a-t-il clamé dans une série de tweets.
If a player wants the privilege of making millions of dollars in the NFL,or other leagues, he or she should not be allowed to disrespect....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 23 septembre 2017
...our Great American Flag (or Country) and should stand for the National Anthem. If not, YOU'RE FIRED. Find something else to do!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 23 septembre 2017
De quoi provoquer la colère des sportifs de la NFL : dimanche dernier, 100 joueurs de l’équipe des New England Patriots ont choisi de poser un genou à terre et se sont tous tenus par le bras pendant l'hymne. Un geste symbolique, en passe de devenir un signe anti-Trump.
Quand les célébrités s’en mêlent…
Et les sportifs ne sont plus seuls à protester. Jesse Williams, le docteur sexy de la série Grey’s Anatomy, a montré son soutien en postant une vidéo de l’hymne sur son compte Instagram, suivie du commentaire : "#PaidPatriotism Moins de 10 ans en arrière, les forces militaires ont commencé à payer la NFL pour qu’elle utilise ses joueurs dans des campagnes marketings et de recrutement au profit de l’armée."Une façon de rappeler que l'armée américaine recrute de jeunes soldats via le sport.
Le chanteur Stevie Wonder a, lui aussi, posé un genou à terre durant un concert samedi soir à New York. On attend la prochaine contre-attaque de Donald Trump...