La déprime de rentrée touche 82% des Français. Vous avez un coup de mou en retrouvant votre studio sur cour, le bureau sous les néons, les factures sur la table ? Normal, c’était mieux là-bas qu’ici. Vite, un kit de survie. Dress code plage
Techniquement, vous êtes encore en été, qui se termine le 22 septembre. Donc d’ici là, gardez votre panoplie de plage : tenue légère et lunettes de soleil jusque dans l’open space, et paréo dans l’appart. Et si vous avez un gros gros blues, enduisez-vous de monoï ou de crème solaire même au bureau. Les parfums influent sur nos émotions et nous font voyager : à force, votre cerveau se croira encore à Formentera.
Bobards
Même le Times vient de consacrer un dossier au blues de rentrée, en conseillant la vantardise. Le principe ? Faire comme ces gens qui aiment si peu leur quotidien qu’ils ne vivent que pour le mois d’août et en font des tonnes au retour, en racontant pendant 2h leur périple thaïlandais. Vous aussi, enjolivez votre séjour, même si vous étiez au camping. À force de mentir, vous allez bien vous convaincre d’avoir une vie exceptionnelle.
Pieds-nus thérapie
Oui, elles couinent d’impatience à l’idée de vous retrouver après 2 mois de séparation, mais décalez les retrouvailles avec vos boots, consignées dans le placard jusqu’aux frimas. D’ici là, marchez pieds nus le plus possible. Le contact des pieds (et leurs 7500 terminaisons nerveuses) avec le sol (herbe, carrelage, voire moquette du boulot) réduit le stress et l’anxiété. Et puis des pieds aussi bronzés, ça se montre.
Merguez corporate
La perspective de 11 mois de boulot-dodo avant la prochaine session bronzage vous donne envie de mourir ? Transformez le bureau en club de vacances tant qu’il fait beau : pétanque entre collègues à la pause déj, barbecue sur le toit en fin de journée… Profitez du fait qu’ils sont tous (globalement) zen et n’ont pas encore envie de mordre pour mettre l’ambiance. Si ça se trouve, le DRH est le roi du concours t-shirt mouillé ?
Langueur attitude
Si les vacances sont synonymes d’eden, c’est que durant cette parenthèse, on lâche les chevaux, à l’écoute de nos envies, dévoués au principe de plaisir. Mais une fois rentrés, rideau : on se bride, on s’inflige une routine plombante… Alors plutôt que de vous fixer des objectifs déprimants (se mettre à la gym, dormir tôt, être organisée…), traînez tard, mangez gras et sucré, bref, continuez à faire comme si vous étiez entre parenthèses.
Esthétisme
Certes, vous avez retrouvé votre bureau sous l’escalier, vos collègues aigris, les transports en commun… Mais la rentrée est aussi une débauche d’évènements culturels. Les pièces d’Avignon partent en tournée, les galeries entament la pleine saison et le festival d’automne foisonne de propositions. Quand tout va mal, le meilleur refuge reste l’art. Une bonne pièce ou une expo peuvent provoquer les mêmes émotions qu’un coucher de soleil.
Poster géant
Un album de vacances ? Pas assez efficace pour ne jamais oublier les soirées au Café del Mar, à téter en bande dans la carafe de Margarita. Choisissez le plus beau cliché souvenir (le portrait de Gigi le mono qui a déchaîné vos sens sous la moustiquaire, votre bande hilare et agglutinée comme une bande de lémuriens devant la mer azur…) et faites-en un poster à placarder au bureau, ou un t-shirt pour dormir toutes les nuits avec.
Nouveau savoir
Cet été, vous vous êtes passionnée pour le rébétiko (le blues grec), le snorkling, l'art byzantin, la science des cocktails… Bref, une compétence qui sortait de votre cadre habituel. Normalement, votre entreprise vous doit une formation. Réclamez illico à la DRH un cours rémunéré de barman, de sirtaki, de culture bio… Même si ça n’a rien à votre avec votre job dans le marketing. Bon, la DRH a le droit de vous dire non 2 fois en 2 ans, mais dans 730 jours, vous avez vos chances…