En Irlande, des femmes ont choisi de revêtir les costumes de la série "The Handmaid’s Tale" pour manifester devant le Parlement à Dublin. Explications. Quand la fiction devient réalité… Ce mercredi 20 septembre, des Irlandaises se sont réunies devant le Parlement à Dublin habillées de longues robes rouges et de chapeaux blancs… comme les servantes de la série à succès The Handmaid’s Tale. La raison ? En Irlande, l’avortement est interdit par la loi, tout comme c'est le cas dans le show adapté du roman écrit par Margaret Atwood. Celui-ci raconte l’histoire d’une société totalitaire au taux de natalité très bas dans laquelle les femmes fertiles sont violées et réduites au devoir de reproduction. La comparaison était ainsi inévitable pour les femmes irlandaises qui réclament au Parlement une modification du 8ème amendement, qui donne les mêmes droits à la mère et au fœtus. Ceci signifie que l’avortement n’est autorisé que si la vie de la mère est en danger, mais n’est pas permis en cas de viol, de malformation du fœtus, ou de risques pour la santé de la mère.
Face à la pression de l’opinion publique, le Parlement a ainsi dû se rassembler cette semaine afin de discuter d'un projet de loi sur la tenue d'un référendum sur la question de la légalisation de l’avortement. Le groupe d’activistes pro-avortement ROSA (pour Reproductive rights, against Oppression, Sexism & Austerity), a ainsi choisi de s’inspirer de la série star de Hulu en manifestant devant le Parlement dans les célèbres tenues des servantes. Una Reynolds, qui faisait partie des femmes présentes, a expliqué à Breaking News Ireland : "Nous voulons que le Parlement représente les citoyens qui ont besoin de ces changements. Nous voulons avoir le choix, une législation appropriée qui nous amènera à s’aligner avec les autres pays qui respectent les Droits de l’Homme."
Depuis le mois de juin 2017, plusieurs manifestations inspirées de The Handmaid’s Tale se sont également succédées aux Etats-Unis, notamment en Ohio, au Texas, à Washington, D.C. et dans le New Hampshire afin de protester contre les mesures sexistes prises par Donald Trump.
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