"Tu étais habillée comment ?". Voilà une question bien trop souvent posée aux victimes d’agressions sexuelles. Et pour mettre fin aux préjugés sur le viol, l’université du Kansas a créé l’exposition What Were You Wearing ? (en Français, "Que portais-tu ?"). L'expo présente 18 histoires de violences sexuelles, accompagnées des vêtements que portait chaque victime au moment de l'agression. Parmi les tenues, on retrouve un t-shirt XXL, une robe rouge, un t-shirt avec un jean ou encore un polo d’homme. Sous chaque vêtement on peut lire les commentaires poignants des personnes agressées.
Jen Brockman, directrice du centre de prévention et de sensibilisation aux violences sexuelles de l’université américaine, est à l’origine de ce projet. "Les visiteurs peuvent se mettre à la place de l'autre, aussi bien devant les tenues que devant les récits. Le but est d'arriver à ce qu'ils se disent : "Eh ! J'ai la même tenue dans mon placard" ou "J'étais habillée comme ça cette semaine". Nous tentons ainsi de supprimer la croyance selon laquelle il suffit d'éviter de porter certaines tenues pour être sûre de n'avoir aucun problème, ou que l'on peut faire disparaître les violences sexuelles en changeant la manière de s'habiller", a-t-elle expliqué auHuffpost. L’exposition a déjà été présentée dans d’autres universités, comme celle de l’Arkansas et de l’Iowa. Elle a d’ailleurs fait réagir de nombreux internautes sur Twitter :
"À l'Université du Kansas, l'exposition "Que portais-tu ?" s'attaque aux mythes selon lesquels les vêtements que l'on porte peuvent provoquer un viol"At University of Kansas 'What Were You Wearing?' exhibit takes aim at myth that wardrobe choices lead to rape https://t.co/uk79HNGA9Lpic.twitter.com/GL03m110d1
— Heidi Stevens (@HeidiStevens13) 14 septembre 2017
"Aujourd'hui c'est le dernier jour de l'exposition "Que portais-tu?"(...) Allez-y si vous avez le temps."Today is the final day for the "What Were You Wearing?" Art Installation in the @KUunion Gallery. Stop by if you have space. pic.twitter.com/rFHGN9yznq
— KUSAPEC (@KU_SAPEC) 14 septembre 2017
Une belle initiative, qui prouve que la manière dont une femme s’habille n’est clairement pas responsable de son agression.