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En Caroline du Nord, une loi autorise les hommes à poursuivre un rapport sexuel qui devient violent, même lorsque la partenaire a cessé d’y consentir. Un sénateur vient de déposer un projet de loi pour supprimer cette "faille inacceptable". En Caroline du Nord, une loi de 1977 autorise un homme à terminer un rapport sexuel, même si celui-ci devient violent, tant qu’il y avait consentement au départ. Aux yeux de la justice, cet acte ne pourra pas être considéré comme un viol. Pourtant, c’en est bien un.
En 1977 une jeune Américaine, Beverly Hester, se rend volontairement chez son compagnon après un premier rendez-vous. Celui-ci l’aurait alors forcée à avoir un rapport sexuel et frappée au visage lorsqu’elle aurait tenté de s’enfuir. Mais pour toute réponse, la cour suprême lui dira :"Si la pénétration est accomplie avec le consentement de la femme, l'accusé n'est pas coupable de viol, même s'il peut être coupable d'autres crimes liés à ses actions ultérieures." Mais si cette affaire est revenue sur le tapis aux Etats-Unis, c’est aussi parce que de nouveaux témoignages apparaissent.
Une "faille juridique inacceptable" que le sénateur Jeff Jackson entend bien réparer. Il vient de déposer un projet de loi qui permettrait, s’il est accepté, d’abroger cette décision. "La Caroline du Nord est le seul Etat des Etats-Unis dans lequel non ne veut pas dire non", a-t-il expliqué au Fayetteville Observer, un quotidien local. Pour le moment, la loi proposée par Jeff Jackson est en train d’être observée par le Sénat et pourrait être ajournée. Mais le sénateur ne compte pas en rester là, et prévoit même de la déposer à nouveau dès l’an prochain.
