Alors qu’Alain Souchon chantait "Sous les jupes des filles", la SEMITAN (société de transports de l'agglomération nantaise) doit fredonner en ce moment "Sous les jupes de mes employés". Et pour cause, six de ses chauffeurs CFDT sont venus travailler cette semaine en jupe, pour protester contre l’interdiction de leur hiérarchie de pouvoir travailler en bermuda ou pantacourt lorsque la température grimpe. Si on valide plutôt l'idée d'interdire le pantacourt (police du style oblige), le thermostat avoisinant les 40° en ce moment, on comprend les revendications de ces chauffeurs qui doivent dégouliner sous leurs uniformes. L'idée avait d'ailleurs déjà germé dans l'esprit de leurs homologues Suédois il y a quelques années.
Mais pourquoi avoir choisi précisément ce vêtement ? "La jupe fait partie de la dotation vestimentaire de nos collègues femmes et nous n’avons pas d’équivalent. Depuis 2013, nous portons la revendication que les hommes puissent porter un bermuda ou un pantacourt, après un certain seuil de température. Mais la SEMITAN semble vouloir garder une image de marque…" précise Gabriel Magner, responsable CFDT, à France Bleu Loire Océan.
#Chaleur ? Sur @reseau_tan#pantacourt interdit ! Conditions travail ? @aboeswillwald@pascalbolo@20minutesnantes@presseocean@Fnaut_PdLpic.twitter.com/8VDIRcogBo
— CFDT Sémitan (@CfdtSemitan) 15 juin 2017
Selon ces chauffeurs, derrière leur pare-brise, la température peut parfois monter de manière difficilement supportable, posant de véritables questions sur leurs conditions de travail. D'autant plus que leurs bus ne sont pas climatisés. "En période caniculaire, nous atteignons des températures proches de 50 degrés" précise ce dernier, qui admet d'ailleurs que cette tenue est "plutôt agréable".
Si la direction de l’entreprise n'a pas encore répondu aux revendications du syndicat, on espère que ce port de la jupe plutôt décalé donnera gain de cause à ces chauffeurs gentiment culottés.