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Et si le cycling faisait grossir ?

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Ces cours de vélo survoltés, pratiqués en salles sur une playlist archi-rythmée, ne cessent de faire de nouvelles adeptes. Faim décuplée et cuisses sur-sollicitées: faut-il se méfier de l’excès de zèle ?

Il paraît que Leïla Bekhti et Léa Seydoux adorent. En tout cas, chez Dynamo, le studio qui a lancé la folie du spinning en France (Dynamo-cycling.com), les cours sont littéralement pris d’assaut, quels que soient l’horaire et le jour. Pour être sûre de réussir à s’inscrire, Audrey, 26 ans, se met tous les lundis une alarme à 11h50, histoire d’être parmi les premières à cliquer à midi pile, quand démarrent les réservations en ligne. "Il faut dire qu’en sortant d’un cours, on a envie d’un faire un deuxième, voire un troisième...", témoigne à son tour Camille, 25 ans.

A l’origine de cette addiction ? "Une combinaison de physique et de mental qui fait totalement lâcher prise", explique la prof Clotilde Chaumet, dont les cours ne désemplissent pas. "La musique est à fond. On est dans le noir, donc on ne se regarde pas les uns les autres. En même temps, on est tous ensemble dans l’effort. A la fin de la séance, on a tout donné, ça fait un bien fou" , décrit Audrey. Sans oublier les aspects pratiques: des cours à toute heure, un format de 45 minutes facile à caser et pas besoin d’apporter ses baskets grâce aux chaussures spéciales fournies sur place.

Revers de la médaille ?

Face à l’ampleur du phénomène, certains soulignent les effets indésirables d’une pratique intensive. A New York, les agences de mannequins dissuadent leurs tops d’en faire, de peur qu’elles ne développent des cuisses de cyclistes pro. Le coach Morgan Charmeaux (@morgan_chx), qui entraîne les recrues de grandes agences à Paris, confirme : "Si on n’est pas sportive et qu’on se met tout d’un coup à en faire beaucoup, c’est certain, on risque de prendre des cuisses et des fesses." Camille, d’ailleurs, ne s’en cache pas : "Quand j’en fais trop, je me sens un peu juste dans mon slim." " Mes fesses sont plus volumineuses et rebondies", appuie Audrey. Sans compter la faim : "C’est un peu comme si on avait fait trois heures de piscine, ça creuse..." Pour Clotilde Chaumet, dans 90 % des cas, aucun danger. "Grâce aux chaussures fixées aux pédales, les jambes tirent plus qu’elles ne poussent : du coup c’est l’arrière des cuisses qui se dessine, pas les quadriceps sur le devant. Comme on se tient un peu au-dessus de la selle, on mobilise aussi les abdos. Et on utilise des poids pour travailler les bras." Morgan Charmeaux précise à son tour: "On ne prend pas forcément en volume, on se tonifie. Mais comme le muscle est plus dense que la graisse, on peut avoir l’impression d’avoir du mal à rentrer dans son jean."

Alors, beaucoup de bruit pour rien ?

En fait, plus que le spinning lui-même, ce serait la tentation d’en faire trop qui poserait problème. "N’importe quel sport, pratiqué à hautes doses, transforme la silhouette, et pas toujours en bien, argumente le coach. Mais si on en fait trois fois par semaine, pas de problème." Et si vraiment on a trop peur de gagner en masse ? "On règle la résistance du vélo sur 1 ou 2 et on n’augmente pas, quitte à ignorer les consignes du prof."


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