Eclaboussé par cette affaire tentaculaire, Leonardo DiCaprio a annulé, du jour au lendemain, sa collecte de fonds pour la campagne présidentielle d’Hillary Clinton. Version officielle : un conflit d’agenda (difficile à croire). Selon un article du Temps, publié le 29 août 2016, la star serait impliqué dans un des plus gros scandales du 21ème siècle. Souvenez-vous : il y a quelques semaines déjà, le doute planait autour du financement (assez suspect) du film Le Loup de Wall Street. Et si on sait aujourd’hui que l’argent provient des fonds publics malaisiens, la vedettesemble en avoir bien profité.
A qui la faute ? 1MDB, la société de fonds détenue par le premier ministre malaisien Kuala Lumpur Najib Razak. Ce politique aurait offert une jolie somme à son gendre Riza Aziz, fondateur de Red Granite, et au producteur Jho Low afin qu'ils puissent réaliser leur rêve : confectionner un film à gros budget de Martin Scorcese. Etroitement lié à ces deux hommes depuis 2010 (bien avant le film), l'acteur aurait donc profité de dizaines, voire de centaines millions de dollars (initialement prévus pour le développement de la Malaisie), ainsi que des avantages en tout genre : virées à Las Vegas, alcools, casinos, mais aussi immobilier de luxe, jets privés et œuvres d’art.
Pour l’heure, Leonardo DiCaprio ne fait pas l’objet d’accusations directes, mais il a tout de même été questionné dernièrement par la police fédérale américaine (FBI). La justice s'interroge sur les liens étroits entre l’acteur hollywoodien, Jho Low et Riza Aziz, les deux principaux suspects soupçonnés d’avoir orchestré le pillage d’1MDB. On parle ici du blanchiment de 3,5 milliards de dollars... rien que ça. Dans une lettre ouverte adressée à la star, la fondation Bruno Manser, qui lutte pour la sauvegarde de la forêt vierge en Malaisie, l'a appelé à rendre tout l’argent qu’il a reçu de 1MDB. Affaire à suivre.
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