Les boucles wild du mannequin Mica Arganaraz, le carré flou du top Jourdan Dunn ou le wavy glamour de Gisele Bündchen... Les coiffeurs sont unanimes : cette saison, les filles délaissent le lisse pour des brushings ondulés. "Face à ces demandes répétées, nous nous préparons à un retour de la permanente", déclare Christine Plouzennec, directrice de l’éducation chez L’Oréal Professionnel. "Permanente" ?! Le mot fait peur. Passé de mode ces dernières décennies, ce grand classique de la coiffure renaît pourtant de ses cendres.
Même si on lui préfère aujourd’hui le nom de "coiffage mémoire" ou de "forme durable", le principe reste le même selon Sylver Boll, directeur de la formation Franck Provost : "Il s’agit de transformer la nature du cheveu à l’aide d’actifs chimiques pour lui apporter de la souplesse." Qu’on se rassure, la technique a bien évolué. "Les produits sont moins agressifs qu’avant et le résultat plus naturel. La forme tient environ trois mois, contre six auparavant, et s’estompe en douceur", assure la hairstylist parisienne Delphine Courteille, qui a récemment remis ce service à sa carte.
LA PERMANENTE 2.0, C'EST COMMENT ?
"Le désir premier n’est plus de friser les cheveux, mais de leur donner du mouvement, du volume, des ondulations, relativise Sylver Boll. On n’a plus forcément besoin de bigoudis ! Avant de les imprégner de produit à permanente, on peut tresser de grosses mèches pour un mouvement plus cranté ou les enrouler en buns pour des ondulations souples."
Peur du raté ? "Même si les risques sont assez faibles, il faut discuter avec son coiffeur pour s’assurer d’obtenir le résultat attendu, conseille Christine Plouzennec. En coloration, on peut revenir en arrière. Avec une permanente, la forme ne se retravaille pas indéfiniment." Pour un résultat optimal, la chevelure doit être mi-longue à longue, lisse mais pas baguette, éventuellement colorée ou méchée, mais pas trop décolorée au risque de la sursensibiliser. Et pour garantir la prise du produit et une bonne tenue, il faut au préalable bannir les silicones de ses shampoings et veiller ensuite à éviter les sulfates. Une fois la permanente réalisée, "il faut aussi adopter au quotidien une gestuelle bien précise", prévient Christine Plouzennec.
Les bons gestes : surtout pas de brossage, ni de séchage la tête en bas, au risque de casser les boucles. Après le shampoing, on démêle les longueurs avec un peigne en bois à larges dents, on applique du spray texturisant et une noix de produit spécial boucles sur les longueurs, avant de laisser sécher à l’air libre ou au diffuseur à faible chaleur. Chaque matin, on réveille les boucles avec un spray coiffant sans rinçage en recréant le mouvement de ressort avec les mains.